Platini : « Je préfère être seul et fidèle à mes convictions »
La rédaction

Mardi, dans le quotidien As, Sepp Blatter avait fortement attaqué Michel Platini sur l’arbitrage vidéo. « Les fédérations, les ligues, les arbitres, les joueurs, tout le monde veut la technologie sur la ligne de but. Platini n’en veut pas et il est le seul. S’il ne le souhaite pas, c’est qu’il en fait une affaire personnelle. Mais cela va changer » , avait expliqué le président de la FIFA. Dans les colonnes de L’Equipe, Platini réplique : « Je préfère être seul et fidèle à mes convictions plutôt qu’aller dans le sens du vent dans l’unique but de faire monter ma cote de popularité. Me battre pour mes idées ne m’a jamais posé le moindre problème » .

« C’est un système qui coûte très cher »

Le président de l’UEFA justifie ses propos : « Il y a quelques années, j’étais seul quand j’avais proposé l’interdiction de la passe en retrait au gardien. Certains pensaient que je voulais dénaturer le jeu. J’étais seul également quand j’avais proposé qu’une faute du dernier défenseur soit sanctionnée d’un carton rouge. Il y avait, à l’époque, aussi beaucoup de sceptiques. Au final, ces deux idées se sont révélées être de bonnes réformes de l’arbitrage et de belles avancées pour le jeu. La technologie sur la ligne de but me pose quelques problèmes. Tout d’abord, il y a une crainte légitime de voir en ce système le début d’un long processus d’introduction de la technologie dans le football qui pourrait nuire, au final, à la nature même du jeu. Ensuite, c’est un système qui coûte très cher. Si je veux introduire cette technologie en Ligue des champions et en Ligue Europa, à partir de la phase de groupes, cela nous coûtera 54 millions d’euros sur cinq ans » .