Le 10 septembre prochain se tiendra l’élection pour la présidence de la LFP. Vincent Labrune est candidat à sa réélection tandis que Cyril Linette vise le poste, après avoir lutté pour obtenir les parrainages nécessaires. Philippe Piat, président de l’UNFP, est revenu sur cet épisode et évoque l’intervention d’Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des sports démissionnaire.
Rarement une élection pour la présidence de la LFP avait autant passionné les foules. Il faut dire que celle-ci intervient quelques semaines après la crise des droits TV, alors que la Ligue espérait récupérer le milliard d’euros. Il faudra finalement se contenter de la moitié. Le bilan de l’actuel président Vincent Labrune est aujourd’hui loin de faire l’unanimité, alors que Cyril Linette tentera de lui succéder lors du scrutin du 10 septembre. Une candidature rendue possible par l’intervention de la ministre des sports démissionnaire, Amélie Oudéa-Castéra, alors que le candidat avait échoué à réunir les parrainages nécessaires à la présélection des prétendants.
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— le10sport (@le10sport) September 5, 2024
« Elle voulait que Linette soit candidat »
Philippe Piat, le patron de l'UNFP (syndicat des joueurs), avait ainsi été approché par Amélie Oudéa-Castéra, estimant anormale le fait de voir Vincent Labrune sans rival pour l’élection. Interrogé par L’Équipe ce vendredi soir, Philippe Piat a commenté cette intervention : « Elle m'a appelé à de multiples reprises pour me dire que ça n'allait pas se passer comme cela, qu'il y avait un manque de démocratie. Mais au fil de nos échanges, cela s'est détendu. Je l'ai contredite sur certaines choses qu'elle ne connaissait pas. Elle voulait que Linette soit candidat. ».
« Elle m'a écrit qu'elle sortait de l'Élysée. Comment aurais-je dû le comprendre ? »
Relancé par le quotidien sportif sur une ingérence de l’État dans le dossier, le président de l’UNFP ne cache pas son ressenti concernant le positionnement d’Emmanuel Macron. « Oui. Elle m'a écrit qu'elle sortait de l'Élysée. Comment aurais-je dû le comprendre ? Mais j'ai une question, confie Philippe Piat. Pourquoi n'a-t-elle pas demandé à la Fédération de présenter plusieurs candidats pour le poste d'indépendants réservé à la FFF ? Cela aurait aussi été plus démocratique aussi. » Cyril Linette pourra donc faire face à Vincent Labrune dans quelques jours, non sans une concession majeure : s’il ne remporte pas l’élection, il devra démissionner du conseil d’administration de la LFP et libérer sa place d’indépendant. Philippe Piat se défend d’être à l’origine d’un tel compromis : « Pas nous en tout cas, c'est la ministre qui m'a évoqué cette possibilité en premier. Nous, on veut juste que le nouveau président change les statuts afin que nous soyons certains d'avoir notre candidat indépendant. Normal qu'il y ait un indépendant des familles non ? »