Alors qu’il avait lâché un peu de lest face à l’adversité, et notamment Remco Evenepoel, lors de l’Amstel Gold Race dimanche dernier, Tadej Pogacar a livré sa réponse sur la Flèche Wallonne mercredi, ne manquant pas d’envoyer un message à son rival juste après l’arrivée...

Vaincu dans le duel de rouleur livré à Remco Evenepoel dans le final de l’Amstel Gold Race dimanche dernier, au cours duquel le double champion olympique est inexorablement revenu sur lui au fil des kilomètres pour finalement qu’ils soient tous les deux battus au sprint par le troisième larron Mattias Skjelmose, Tadej Pogacar voulait prendre une revanche à l’occasion de la Flèche Wallonne, disputée mercredi.
« On peut encore faire une super course pour gagner Liège-Bastogne-Liège »
Cette revanche fût prise de manière éclatante, le champion slovène s’envolant littéralement dans le mur de Huy, à 400 mètres de l’arrivée, au moment où Evenepoel s’affaissait lui sur sa machine. Mais plus encore que la victoire, les premiers mots de Pogacar après la ligne apparaissent signifiants. Le leader du Team UAE a ainsi déclaré, dans des propos relayés par l’Equipe : « C'est un super sentiment que de gagner ici. C'était un final très difficile, une magnifique montée, même si nous avons eu des conditions très compliquées. Cela signifie beaucoup pour moi. On a couru en équipe aujourd'hui (mercredi), on a été parfaits et on a tenu le plan que nous avions défini. Tous les gars ont eu de bonnes jambes. On sera là dimanche, je pense que l'on peut encore faire une superbe course pour gagner Liège-Bastogne-Liège ».
Le fait qu’il évoque Liège quelques secondes après sa victoire n’est pas anodin
Quelques secondes après avoir levé les bras au sommet du mur de Huy, Tadej Pogacar évoquait déjà sa motivation pour gagner à Liège dimanche. Si cela en dit long sur la faim pas encore assouvie du champion, le meilleur antidote contre le déclin, cela témoigne aussi de son envie de reprendre immédiatement le contrôle sur ses concurrents, et particulièrement sur Evenepoel. Son message est limpide : je viens de te dominer sur la Flèche Wallonne, mais ne t’y trompes pas, je te remettrai la même dimanche à Liège. Adepte de la guerre psychologique sous ses airs de bon camarade, Pogacar n’a pas manqué d’enfoncer le clou dans le mental de son rival.