Malgré la situation sportive de l'ASSE, Claude Puel est toujours en place. Et s'il reste menacé, comme tout entraîneur relégable à ce stade de la saison, pour le moment, son départ est loin de se dessiner. Et pour les Verts sont dans une situation plus que délicate.
Depuis le début de saison, l'ASSE au cœur de l'actualité, mais ce sont rarement des bonnes nouvelles. En effet, entre la vente du club qui patine et la situation sportive plus qu'inquiétante, les Verts traversent une période difficile. Cependant, une lueur d'espoir est apparue ce week-end puisque le club du Forez a enfin remporté sa première victoire de la saison en arrachant le succès face à Clermont qui menait pourtant 2 buts à 1 à l'entame du temps additionnel (3-2). Un soulagement pour l'ASSE qui reste toutefois 19e de Ligue 1 et va devoir continuer de lutter pour son maintien. Toujours avec Claude Puel sur le banc. Menacé depuis de longues semaines, l'ancien manager de Leicester le sera une nouvelle fois en cas de mauvais résultat face à Troyes, un concurrent direct, le 21 novembre, comme l'assure BUT Football Club. Mais il continue de s'accrocher.
Ces deux arguments qui sauvent Puel... pour le moment
Et pour cause, le journaliste de RMC Edward Jay, l'aspect économique est à prendre en considération. Comme révélé en exclusivité par le10sport.com, l'ASSE aurait du mal à verser les indemnités de licenciement à Claude Puel qui touche 2500 000€ par mois jusqu'en juin prochain, date de l'expiration de son contrat. « Il y a la réalité économique, mais il y a aussi la réalité sportive. On a beaucoup dit que les finances de l’AS Saint-Etienne ne sont pas au mieux, c’est un doux euphémisme. Donc c’est forcément entré en ligne de compte pour ne pas débarquer Claude Puel et son staff », explique le journaliste au micro de RMC, avant d'avancer un autre argument, cette fois-ci sportif : « Après, il y a une réalité qu’on ne met pas assez en exergue, c’est le niveau général du groupe. Si vous mettez David Copperfield (le magicien), peut-être qu’il va faire quelque chose… Mais qui va pouvoir faire quelque chose avec les joueurs qui sont là ? » En effet, l'effectif de l'ASSE est très peu expérimenté et les blessures n'arrangent rien. Dans ce contexte, difficile pour n'importe quel entraîneur d'obtenir des résultats, et à Saint-Etienne, tout le monde semble en avoir conscience. « Ce qu’on me dit de l’intérieur, la difficulté c’est qu’un certain nombre de joueurs sont très jeunes. Et normalement, à leur âge, ils doivent faire entre cinq et dix bouts de match dans l’année. Sauf qu’avec les blessures, le niveau… Ces joueurs, notamment au milieu de terrain, sont pris pour des cadres et ils n’ont pas forcément l’épaisseur, le bagage technique et mental pour gérer tout ça. Je trouve que c’est un petit peu trop facile de tirer sur Claude Puel qui résiste à la pression comme c’est pas permis. (…) Quelque soit le technicien à la tête de ce groupe, c’est difficile de faire mieux, à moins d’avoir un mercato magique en janvier », ajoute Edward Jay.