OM - Polémique : Eyraud, Mandanda, Alvaro… L’OM et ses cadres sortent du silence après les violences
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Après les violences survenues ce samedi aux abords de la Commanderie, l’OM a fermement condamné les agissements de certains supporters. Jacques-Henri Eyraud, Steve Mandanda et Alvaro Gonzalez, touché par un projectile, ont également réagi.

Des scènes de chaos ont eu lieu ce samedi après-midi à Marseille. Plusieurs centaines de supporters s’étaient donnés rendez-vous aux abords de la Commanderie pour protester contre la direction de l’OM, et plus particulièrement le président Jacques-HenriEyraud, responsable selon eux de la crise que traverse actuellement le club. Cela a malheureusement dégénéré, et des scènes de tensions sont survenus. Une poignée de supporters est même parvenue à pénétrer à l’intérieur du centre d’entraînement de l’OM, où le bus du club et les voitures de salariés ont été dégradés. Des pétards et des fumigènes ont notamment été utilisés, et certains individus sont entrés dans les vestiaires, alors qu’André Villas-Boas et quelques joueurs étaient sur place. « Les joueurs étaient effrayés. Ils ont compris qu'on n'était pas là pour rigoler. Ceux qui sont sortis ont fait preuve de courage. Bravo à eux. Mais où était le principal visé? Où était JHE? Avait-il quitté le navire au pire moment de la tempête? Heureusement que Payet n'est pas sorti. Il se serait fait violenter. On ne supporte plus les caprices de starlette de certains joueurs, lâche un supporter ultra présent sur place. Je ne pense pas qu'ils ont déjà vu, à l'OM, une action aussi violente. Cette fois, tous les groupes étaient unis et ont voulu mettre la pression », a commenté l’un des membres phares du mouvement ultra marseillais à RMC. Si DimitriPayet n’a finalement pas été violenté, AlvaroGonzalez ne peut pas en dire autant puisque l’Espagnol a été touché au dos par un projectile, même si des supporters présents sur place assurent qu’il n’était pas visé. 

Eyraud et l’OM condamnent « avec force » cette « barbarie »

La police a interpellé 25 personnes suite à ces incidents, et l’OM a fermement condamné ce samedi soir ces agissements. « Malgré l’intervention des forces de l’ordre, un déchaînement de violence injustifiable a mis en danger la vie des personnes présentes sur place (joueurs, staff, forces de l’ordre, agents de sécurité, salariés). Des vols ont été perpétrés et des véhicules ont été endommagés. Cinq arbres ont été brûlés avec la seule volonté de détruire. Les dégradations à l’intérieur des bâtiments s’élèvent à plusieurs centaines de milliers d’euros. Ces agissements irresponsables et inacceptables doivent être condamnés avec la plus grande sévérité. L’Olympique de Marseille possède tous les éléments de preuve. Ils ont été immédiatement transmis aux enquêteurs. Les plaintes seront déposées dans les prochaines heures pour faire valoir les droits du club à l’encontre de cette barbarie », a notamment expliqué le club phocéen dans un communiqué. Principal cible des supporters de l’OM, Jacques-HenriEyraud a également pris la parole : « Trois cents salariés sont ce soir en état de choc pour avoir vécu en direct ou avoir découvert les images d’une attaque inqualifiable contre l’Institution OM. Ce qui s’est passé cet après-midi appelle la plus grande sévérité pour ces fauteurs de trouble qui se prétendent supporters mais détruisent des installations et menacent les salariés et les joueurs. »

Mandanda et Gonzalez appellent à l’apaisement 

Présent sur les lieux, SteveMandanda, figure emblématique de l’OM, condamne lui aussi fermement ces actions, et appelle à l’apaisement. « Cela fait 13 ans que je suis joueur de l’Olympique de Marseille. Je connais tout de ce club, je sais l’amour et la frustration qu’il peut susciter. Mais les évènements d’aujourd’hui m’attristent et sont inacceptables. Nous sommes des joueurs de football et une crise sportive ne peut en aucun cas justifier un tel déferlement de violence. L’heure est à l’apaisement », a regretté le gardien de l’OM sur le site internet du club. « Je suis venu à l’Olympique de Marseille pour son histoire et la passion qui l’entoure. Cette ville est merveilleuse, nous aimons tous ce club mais ce que nous avons vécu aujourd’hui ne doit plus jamais se reproduire », a pour sa part confié AlvaroGonzalez. Alors que l’OM était déjà en crise, cette journée sombre ne va rien arranger.

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