Toujours en quête d’une première victoire au Tour des Flandres et sur Paris-Roubaix, alors que son rival Van der Poel les accumule, Wout Van Aert va jouer très gros dans les quinze jours qui viennent. Et s’il ne se montre pas au niveau sur les deux monuments, cela pourrait avoir de grandes conséquences sur la suite de sa carrière.
De retour d’un stage prolongé en altitude sur l’Ile volcanique de Ténérife, au cours duquel il a escaladé l’équivalent de 37 fois le Mont Ventoux dans l’espoir d’arriver au top pour le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, qu’il rêve toujours de gagner malgré ses échecs répétés, Wout Van Aert ne s’est pas montré très convaincant à l’occasion de son retour à la compétition vendredi dernier sur le Grand-Prix E3, remporté magistralement par Mathieu Van der Poel.
Van Aert n’était pas dans le coup au Grand-Prix E3
A l’arrivée, au micro de VTM, Van Aert n’a pas cherché à noyer le poisson dans des propos relayés par cyclismactu.net : « J'ai manqué le bon coup dans le Taaienberg, j'étais un peu trop loin. J'étais juste derrière la cassure, autour de la vingtième position, et à partir de là, la course s'est faite par l'arrière. Alors oui, j'ai essayé d'aller de l'avant avec les meilleurs, mais il a fallu beaucoup de temps avant de réussir à sortir. J'ai essayé plusieurs fois de forcer les choses, mais au final, c'était trop difficile. Dans le Vieux Kwaremont, je me suis échappé avec Florian Vermeersch. C'est difficile à dire. J'ai réalisé un bon final, mais j'espérais être plus impliqué dans la course. J'espérais obtenir un bon résultat et ça n'a pas fonctionné. Globalement, j'ai fait un bon final, mais je ne peux pas être satisfait de ma course. J'étais venu ici pour obtenir un résultat, et ça n'a pas été le cas ».
S’il se loupe une nouvelle fois sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix...
S’il ne faut pas en tirer la conclusion que Van Aert ne sera pas au top pour les deux Monuments, tant il est commun d’être moins bien juste après un long stage en altitude avant de trouver la grande forme, il est un fait en revanche incontestable : le champion belge va jouer très gros sur ces deux rendez-vous, probablement la suite de sa carrière. Depuis deux ans, Van Aert parait en effet marquer le pas et voit l’écart se creuser avec Van der Poel et Pogacar. S’il ne se rassure pas, et ne rassure pas son équipe, sur sa capacité à lutter pour la gagne sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, une cassure définitive pourrait se produire dans son esprit comme dans celui du staff de la Visma-Lease A Bike, cassure qui entraînerait son inévitable déclassement. L’hypothèse n’est désormais plus à exclure.