Si sportivement, tout va bien à l’OM, un problème majeur dure depuis maintenant plusieurs années. La formation marseillaise est loin d’être la plus réputée et Medhi Benatia s’est d’ailleurs plaint de l’état d’esprit des jeunes joueurs faisant partie du centre de formation. Un vrai problème selon le conseiller sportif de Pablo Longoria.
Le dernier grand joueur a être sorti des rangs du centre de formation de l'OM est Samir Nasri. Une éclosion qui date maintenant puisque cela fait 20 ans que l’OM n’a plus réussir à sortir un jeune du centre de formation ayant fait une énorme carrière européenne. Un problème sur lequel s’est penché Medhi Benatia.
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— le10sport (@le10sport) December 23, 2024
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«Ils ne se lâchent pas comme ils devraient le faire»
Dans une interview accordée à La Provence, Medhi Benatia, le conseiller sportif de l’OM, fait le point sur la formation marseillaise : « J'ai vu dernièrement un papier dans La Provence sur le temps de jeu des jeunes. Mais je me tue à répéter aux petits Darryl (Bakola), Enzo (Sternal), Keyliane (Abdallah), Gaël (Lafont) et compagnie qu'ils réfléchissent trop. Ils se disent trop qu'ils n'auront pas leur chance, que c'est compliqué. En réalité, il y a trop de respect. Je les vois à l'entraînement, ils ne se lâchent pas comme ils devraient le faire. Entre un gamin de 17 ans et un Hojbjerg ou un Rabiot, je dois voir la différence entre un minot et un top joueur. Mais dans l'envie, l'enthousiasme d'un jeune doit me sauter aux yeux. »
«Ce n’était pas concevable»
« Nous, on n'était pas comme ça. Quand Samir (Nasri) prenait le ballon à l'entraînement, il n'avait qu'une idée en tête : comment éliminer Habib Beye ou Abdoulaye Meité. Moi, quand je défendais, j'ai déjà eu des réflexions de joueurs qui me demandaient d'y aller plus doucement. Ce n'était pas concevable, poursuit Benatia. Et quand tu répondais, on te renvoyait sur le terrain synthétique. Vingt ans plus tard, tu en tires les leçons car le football a changé nos vies. Dans cette génération 87, avec Samir, Hatem (Ben Arfa), Karim (Benzema), Jérémy (Menez), il n'y aurait pas eu beaucoup de docteurs ou d'avocats. Mais dans le caractère, on avait une envie débordante et, surtout, on n'avait pas de plan B. Moi, je n'en ai jamais eu. C'est trop facile de se dire qu'en cas d'échec, il faut renoncer. »