Didier Deschamps est de nouveau revenu sur les propos tenus par Karim Benzema en 2016 dans la presse espagnole. Des déclarations lourdes de conséquences pour le sélectionneur qui a vu sa maison être taguée.
La carrière internationale de Karim Benzema est surement terminée. Agé aujourd’hui de 33 ans, l’attaquant du Real Madrid n’a plus été appelé par Didier Deschamps depuis octobre 2015 et une rencontre face à l’Arménie. Impliqué dans l’affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, le joueur réalise pourtant de grandes prestations en Liga, mais le point de non-retour semble avoir été atteint avec Didier Deschamps. Et pour cause, en mai 2016, Karim Benzema avait accordé un entretien à Marca dans lequel il déclare que « (Didier) Deschamps a cédé sous la pression d'une partie raciste de la France ». Une mise à l’écart qui a également fait réagir Eric Cantona. L'ancien joueur avait sous-entendu dans un entretien au Guardian que le sélectionneur de l’équipe de France ne convoquait pas le joueur car il était d’origine maghrébine. Des sortes médiatiques lourdes de conséquences pour Didier Deschamps qui a vu sa maison en Bretagne être taguée du mot « raciste ». Depuis cet épisode, le champion du monde 98 refuse de sélectionner Karim Benzema et se montre toujours aussi affecté des années après.
« Déplacé, ce n'est pas le mot. Le mot juste, c’est inacceptable »
Dans un entretien accordé à RTL il y a quelques jours, Didier Deschamps était revenu longuement sur le cas Karim Benzema et sur les propos tenus dans la presse espagnole : « Même si avec le temps ça s’apaise un peu, je ne peux pas oublier. Ce n’est pas lié qu’à Karim Benzema. Il y a des déclarations d’autres personnes aussi qui ont amené à ce fait violent et qui touche à ma famille. Quand ça me concerne sur mes choix de sélectionneur, la tactique, l’aspect technique, ça a lieu d’être et ça n’a pas d’importance. Là, ça franchit la ligne blanche. Ça touche mon nom, ma famille. Pour moi, c’est inacceptable. Tenir certains propos, ça amène forcément à une agressivité verbale ou physique. J’en subis les conséquences. On ne peut pas oublier. Je ne peux pas oublier. Je n’oublierai jamais ». Ce samedi, le sélectionneur a de nouveau évoqué cet acte de vandalisme. « Oui ça, je ne pourrai jamais oublier (…) On franchit la ligne blanche, ce sont des conséquences d’autres choses (…) C’est violent et forcément, c'est inacceptable. Déplacé, ce n'est pas le mot. Le mot juste, c’est inacceptable » a-t-il déclaré dans un entretien accordé à BFM. Quant à l’avenir de Karim Benzema en équipe de France, Didier Deschamps est resté sur sa ligne de conduite, indiquant qu’il faisait ses choix pour le bien de la sélection. « Je prends toujours mes décisions en mon âme et conscience, pour le bien de l'équipe de France. Regardez notre bilan chiffré sur le plan offensif. Rarement, peut-être même jamais, une attaque n'a fait preuve d'une telle efficacité que celle qui joue actuellement. Ça, c'est factuel même si peu en parlent… » a-t-il déclaré le 18 janvier dernier dans un entretien au Figaro Difficile dans ces conditions d’imaginer un retour de l’ancien joueur de l’OL en équipe de France, championne du monde en 2018 sans lui.