Magnifique vainqueur du Tour des Flandres, Tadej Pogacar a une nouvelle fois écrasé la concurrence pourtant composée de spécialistes des Classiques comme Wout Van Aert ou encore Mathieu Van der Poel. De quoi renforcer les soupçons de dopage qui entourent le champion du monde depuis très longtemps.
Après sa saison stratosphérique, Tadej Pogacar part sur des bases encore plus impressionnantes. Et pour cause, le Slovène s'est imposé de façon magistrale lors du Tour des Flandres dimanche, avant son grand objectif à savoir remporter Paris-Roubaix sur lequel il va s'aligner pour la première fois de sa carrière. Mais bien évidemment, un coureur aussi dominant sur tous les profils de course, ça interroge. Il faut dire que Tadej Pogacar est l'un des très rares hommes capables de remporter un Grand Tour et toutes les Classiques. Les soupçons de dopage sont donc importants. Et Antoine Vayer, ancien entraîneur de l'équipe Festina notamment, et désormais spécialiste de la question du dopage, dresse un constat inquiétant sur Tadej Pogacar semblant apporter la preuve que le Slovène est bien dopé.
Pogacar, les gros doutes
« En tant qu’entraineur des plus grands coureurs du monde route et VTT (dopés ou pas) pendant des dizaines d'années, en tant que coureur moi-même des années aussi, on a toujours constaté, appris, reconnu, transmis que pendant une course cycliste de haut niveau (qui plus est avec 174 adversaires World-Tour) on n'avait droit qu'à "deux cartouches", les cartouches étant des attaques presque à 100% de V02 max, seul devant, qu'on initie entre 500 et 1000 watts selon le terrain et si possible courtes, du moins inférieures à une minute, sinon on sature en acide lactique. Au delà de deux cartouches, on est vidé, on le sait, c'est le sport, la gestion logique d'un potentiel physique, psychologique, technique, tactique super entrainé. On ne doit atteindre d'ailleurs sa fréquence cardiaque maximale qu'une fois par épreuve, il faut qu'elle soit si possible au sprint final, sinon on décline ensuite », écrit-il sur son compte X avant de poursuivre sa démonstration.
«Tadej Pogacar lui, est différent, SUPRANORMAL»
« On se rappelle d'ailleurs comment tout le monde était outré lors des multiples attaques de Rasmussen par exemple dans les cols et de concert de dire "ce n'était pas possible" qu'en étant dopé à mort pour ne rien sentir et être ainsi à 100% tout le temps. Même des gars comme Armstrong n'en mettaient pas plus de deux, trois dans les grands jours. Merckx n'en mettait que deux. Tadej Pogacar lui, est différent, SUPRANORMAL. Il est capable d'en aligner par exemple encore 6 quasiment d'affilée comme sur le final de ce Tour des Flandres record (45 km/h pour 270 kms ). C'est lui qui les a toutes initiées, après avoir roulé sur tout le monde entre. Il a un nombre de cartouches illimitées entre 500 et 1000 watts dont certaines durent trois minutes ! Ce n'est pas la première fois qu'on observe cela. Il s'amuse, sans souffrance. Non seulement ces cartouches si puissantes semblent être possibles de manière illimitée tant en nombre qu'en longueur, mais entre ces cartouches où il lâche tout ses adversaires qui essaient de suivre dans l'aspiration, il peut maintenir un train infernal que même les plus grands coureurs du monde, les mieux préparés, en relais face au vent ne peuvent atteindre, entre 450 et 500 watts. Hier (dimanche lors du Tour des Flandres, NDLR) sur les derniers 13 kilomètres il a pris une minute au quatuor qui se relayait à fond vent de face », ajoute Antoine Vayer.