Transfert au PSG : Elle règle ses comptes !
Thibault Morlain -
Journaliste
Après s’être essayé à différents sports, Thibault se tourne vers une carrière de footballeur amateur. Au moment de faire un choix entre devenir footballeur professionnel et journaliste, les qualités ont fait pencher la balance d’un côté. Le voilà désormais au sein de la rédaction du 10 Sport, après un diplôme obtenu à l’Institut International de Communication de Paris.

Décidément, le PSG a un réel problème avec ses gardiens. Cela fait maintenant plusieurs saisons que ce poste fait débat chez les garçons et voilà qu’il en est de même au sein de la section féminine. A 26 ans, Constance Picaud a ainsi fait le choix l’été dernier de quitter le club de la capitale pour rejoindre Fleury. Et suite à ce transfert, elle a réglé certains de ses comptes avec le PSG.

Chez les féminines du PSG, le poste de gardienne fait aussi beaucoup parler. Constance Picaud en a d’ailleurs fait l’amère expérience au cours des dernières saisons. L’internationale française, mécontente de son traitement à Paris, a même préféré faire ses valises pour évoluer dans un plus petit club. L’été dernier, Picaud a ainsi pris la direction de Fleury.

« Les gardiens ou les gardiennes, ce n’est pas forcément leur priorité »

A l’occasion d’un entretien accordé à L’Equipe, Constance Picaud est revenue sur son expérience contrastée au PSG. Désormais à Fleury, elle a réglé ses comptes, expliquant notamment : « Ce que je retiens de mes 3 saisons au PSG ? C’est là où j’ai rencontré le très haut niveau. Ce serait mentir de dire que c’étaient mes meilleures années d’épanouissement, mais ça reste trois saisons d’apprentissage. J’ai eu la malchance de me blesser (rupture des ligaments croisés) quinze jours après ma signature. Ça a été un gros coup dur. Je m’en suis bien remise, physiquement et mentalement. La deuxième année, il y a eu l’arrivée de Sarah (Bouhaddi), avec peu de temps de jeu. Mais j’ai réussi à aller en sélection où j’ai eu une bonne bouffée d’oxygène avec la Coupe du monde (2023, en Australie), ma première grande compétition. L’année d’après, j’ai partagé le temps de jeu avec Kate (Katarzyna Kiedrzynek). Il me manquait ce temps de jeu récurrent, la confiance d’un coach, d’un staff, d’un club, donc j’ai préféré partir. Je préfère redescendre de trois ou quatre marches et aller beaucoup plus haut dans 5 ans que de forcer, rester au PSG et ne pas me sentir soutenue. (…) On le voit au PSG, que ce soit chez les garçons ou les filles – même si cette année il semble y avoir une hiérarchie mise en place –, les gardiens ou les gardiennes, ce n’est pas forcément leur priorité. Pour moi, c’est un poste très important. Il faut de l’honnêteté et le courage de dire les choses. Au PSG, ce n’était pas ça. J’ai pris le temps de jeu qu’on m’a donné et j’ai donné le meilleur de moi-même ».

« On était arrivés à un point de non-retour »

Constance Picaud ne s’est pas arrêtée là, expliquant également : « On veut toutes jouer au plus haut niveau, mais le club ne me ressemblait pas. Je n’ai pas de regrets de ne pas m’y être imposée. Il y a eu des choix du coach, de la direction sportive. Ils ont fait ce qu’ils ont voulu et moi, j’ai dû prendre d’autres orientations. Dans quel sens ça ne me ressemblait plus ? Sur la gestion, comment les choses étaient amenées. J’ai besoin d’avoir beaucoup de relations humaines, d’honnêteté. On était arrivés à un point de non-retour, j’ai préféré partir tranquillement. Je savais déjà qu’il voulait recruter une autre gardienne (Mary Earps). Ils voulaient aussi me garder. À 26 ans, je préférais voir autre chose, m’imposer ailleurs et avoir du temps de jeu pour continuer à venir en équipe de France. (…) Le PSG n’a pas voulu faire le choix de m’accompagner sur ce poste-là de numéro1, ils n’ont pas su me le dire honnêtement. J’ai pris la décision par moi-même. Je savais les enjeux qu’il y avait avec la sélection, qui sont pour moi très importants. Aujourd’hui, je suis là, même en étant à Fleury ».

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