Alors que le Qatar avait réussi à faire pression en Angleterre pour que l'Arabie Saoudite ne rachète pas Newcastle, une telle manœuvre serait difficilement envisageable en France.
Depuis vendredi, Mourad Boudjellal est très présent dans les médias. Et pour cause, l'ancien président du RC Toulon est porteur d'un énorme projet pour racheter l'OM. Accompagné d'investisseurs du Moyen-Orient, notamment des Saoudiens, Mourad Boudjellal compte prochainement transmettre une offre à Frank McCourt. Toutefois, depuis le couac de la vente de Newcastle, des doutes subsistent. Et pour cause, alors que tout semblait bouclé pour le rachat des Magpies par des fonds d'investissement saoudiens, le Qatar a fait jouer son influence afin de faire capoter la transaction. Les Qataris ont dénoncé le piratage de beIN SPORTS par le royaume saoudien avec la chaîne beoutQ. Par conséquent, une telle situation pourrait telle se reproduire dans le cas où des fonds d'investissement saoudiens tentaient de racheter l'OM ? Selon Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques, le Qatar aura plus de mal à rééditer ce genre menaces puisque l'Etat possède le PSG par le biais de QSI.
«Il est plus délicat pour eux de s'opposer au rachat de l'OM»
« Il ne faut pas oublier que dans le cas du rachat de Newcastle, la veuve de Jamal Khashoggi (journaliste saoudien dissident assassiné et démembré en Turquie par un commando mandaté par le royaume en octobre 2018, ndlr) a pris position et a demandé à la Premier League de ne pas valider ce rachat. Cela a jeté un discrédit de plus sur l'image de MBS. Mais il n'est pas sûr que la veuve de Khashoggi (Hatice Cengiz, ndlr) ait autant de contacts en France qu'au Royaume-Uni. Pour ce qui est du Qatar, dans le cas du rachat de l'OM, l'émirat serait jugé pour prendre parti. Si le Qatar s'y oppose, tout le monde dirait que c'est pour ne pas avoir un rival, et donc il est plus délicat pour eux de s'opposer au rachat de l'OM », assure le spécialiste de la géopolitique du sport dans une interview accordée à France TV.