En mai dernier, le projet McCourt a connu un changement majeur avec le départ d'Andoni Zubizarreta directeur sportif de l'OM depuis le rachat du club par le Bostonien. Quelques semaines plus tard, Pablo Longoria lui a succédé avec des fonctions élargies. Un choix que Jacques-Henri Eyraud a tenu à justifier.
Il y a quelques mois, le départ d'Andoni Zubizarreta a fait grandement parler. Il faut dire que le Basque était en place au poste de directeur sportif de l'OM depuis le rachat du club par Frank McCourt, soit quasiment quatre ans. C'est donc un changement important pour le club phocéen qui aurait pu avoir des conséquences très importantes, puisqu'André Villas-Boas avait envisagé de démissionner dans la foulée du départ d'Andoni Zubizarreta dont il était très proche. Finalement, le Portugais a accepté de rester sur le banc de l'OM et a été rejoint par Pablo Longoria, nommé head of football de l'OM. L'ancien dirigeant de Valence remplace donc Zubizarreta tout en ayant des fonctions élargies. Un choix notamment guidé par la nécessité de vendre, un domaine dans lequel l'ex-gardien de but espagnol n'a pas vraiment excellé. Et s'il n'est pas l'unique responsable de cette situation, la phase 2 du projet McCourt passait donc par un changement majeur au sein de la direction sportive.
Eyraud s'enflamme pour Longoria...
Ce mercredi, dans les colonnes de L'Equipe, Jacques-Henri Eyraud justifie d'ailleurs l'arrivée de Pablo Longoria qui, du haut de ses 34 ans, est un dirigeant très jeune. « Je n’ai jamais fait dans le jeunisme. Mais cette question montre à quel point on est dans un milieu très conservateur. Malgré son âge, Pablo a démarré sa vie professionnelle dans le football à un peu plus de 20 ans, il en a vu beaucoup. Il a une vraie modernité dans l’approche de son métier, une vision complète de ce que doit être un projet sportif, des tout-petits jusqu’à l’équipe professionnelle », confie le président de l'OM avant d'expliquer en quoi le club phocéen avait besoin de changement.
... et justifie le départ de Zubizarreta
En effet, Jacques-Henri Eyraud révèle en quoi le remplacement d'Andoni Zubizarreta par Pablo Longoria, qui ont deux profils très différents, était nécessaire : « On a tiré plein de leçons de cette phase 1. J’ai beaucoup appris d’Andoni, il m’a beaucoup apporté, j’ai aimé sa personnalité, son humanité. Andoni est un esthète du jeu, un penseur de son sport. À la tête du projet sportif, aujourd’hui, j’avais besoin de quelqu’un de plus généraliste dans son approche, et ce y compris dans sa dimension économique et transactionnelle. » Malgré tout, Pablo Longoria sera déjà attendu au tournant cet hiver en matière de ventes, un domaine dans lequel il doit démontrer qu'il peut être plus performant que son prédécesseur.