Harcèlement à l'OM, les sanctions tombent
Jean de Teyssière

À l'OM, les crises se succèdent mais celle qui a eu lieu le 30 janvier 2021 a été plus grave que les autres. De nombreux supporters marseillais, excédés par la politique mise en place par le président de l'époque, Jacques-Henri Eyraud, ont pris d'assaut La Commanderie. D'autres ont insulté et menacé de mort l'ancien président de l'OM et le tribunal a rendu son verdict.

L'OM ne laisse jamais indifférent. Les supporters marseillais peuvent parfois être trop excessifs et passer la ligne rouge. Cela a été le cas en janvier 2021, lorsque plusieurs centaines de supporters ont attaqué le centre d'entraînement marseillais. Cette attaque avait conduit au renvoi de Jacques-Henri Eyraud, copieusement insulté ce jour-là.

Jacques-Henri Eyraud, victime de cyberharcèlement

Le 30 janvier 2021, de graves accidents surviennent à La Commanderie, le centre d'entraînement de l'OM. Alors président de l'OM, Jacques-Henri Eyraud subi une vague de cyberharcèlement et reçoit plusieurs dizaines de menace de mort. Les messages étaient pour le moins explicites, comme le rappelle Le Parisien : « On aura ta peau », « Qu’on le pende ce fils de chien », « Ça va mal finir pour toi. » Des caricatures, montrant l'ancien président de l'OM décapité par une guillotine étaient même relayées sur les réseaux sociaux. 

Onze supporters de l'OM condamnés

Le verdict est tombé pour les supporters ayant proféré de tels propos. Sur les centaines de messages publiés cette journée-là, seules onze identités ont été retrouvées par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH). Les sanctions vont de trois mois de prison avec sursis à six mois ferme pour ces personnes, se revendiquant supporters de l'OM. En plus de ces peines, les supporters ont été condamnés solidairement à verser à Jacques-Henri Eyraud 20 000€ en réparation du préjudice moral et 5 000€ pour son préjudice d’image. Chacun d'entre eux devra aussi verser 500 euros à l’OM pour son préjudice d’image. 

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