Cela fait dix ans que Marcelo Bielsa a débarqué à Marseille, accompagné de sa fameuse glacière et de sa méthode, qui a enthousiasmé les supporters de l'OM durant une bonne grosse année. Malgré son court passage, El Loco a laissé une trace indélébile dans l'histoire du club. Membre de la formation sous l'ère Bielsa, Gaël Andonian est revenu sur le parcours du technicien.
Jorge Sampaoli, Igor Tudor. Ces techniciens ont tous été inspirés par un seul homme : Marcelo Bielsa. El Loco comme on le surnomme ne laisse personne indifférent et ce fût le cas lors de son passage à l’OM entre 2014 et 2015. Comme Bielsa ne fait rien comme personne, il avait réalisé une première saison correcte avant de démissionner de son poste au soir de la première journée du championnat à cause de divergences avec sa direction. Ainsi prenait fin le mandat de Bielsa, adulé par le Vélodrome et instigateur d’un football total, commenté par Gaël Andonian.
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— le10sport (@le10sport) September 10, 2024
Andonian raconte Bielsa
Membre de l’OM durant le passage du technicien, l’international arménien est revenu sur la méthode Bielsa, qui contraste avec celle d’autres coachs. « Avant de commencer une potentielle carrière ou pour une entrée en matière, Marcelo Bielsa, ça forme ou ça déforme, je ne sais pas comment le prendre. Mais ça ne laisse pas indifférent. On a été surpris parce qu’après la préparation, qui n’était pas très académique, on se demandait si on allait durer pendant les matches parce que l’on faisait très peu de courses. Il n’y avait pas de conservation de balles, on hallucinait. Mais on a été étonné du résultat, ça a été un rouleau-compresseur, on roulait sur les équipes. C’est ce jeu de football total qui régalait les gens » a-t-il lâché au micro de BFM Provence.
« C’est du jamais-vu »
Et le fonctionnement de Bielsa avait, quelque peu, déstabilisé le groupe marseillais. « Bielsa était rarement présent. Il venait pendant et repartait avant la fin. C’était particulier et ça a tenu tant que les résultats étaient présents. C’était un peu folklorique parce que Bielsa avait son traducteur. Je pense aux pros qui étaient présents en France depuis huit, neuf ans, ce n’était pas le même métier. Les séances ? C’était que des enchaînements de passe à deux, trois, quatre, cinq avec sprint et dédoublement. Je pense que les autres joueurs qui ont continué n’ont jamais vu ça. On ne faisait pas de jeux de la semaine. C’est du jamais-vu » a-t-il confié.