En pleine préparation du Vendée Globe 2024, qui s’élancera des Sables d’Olonnes le 10 novembre prochain, le navigateur Éric Bellion prend le temps d’évoquer la thématique de la Santé mentale. Le skipper de STAND AS ONE brise notamment le tabou du sportif « superhéros » qui n’a peur de rien ni personne et qui ne doute jamais.
Dans un mois, les plus grands navigateurs de la planète seront dans les starting-blocks, aux Sables d’Olonnes, prêts à se lancer sur la mythique course du Vendée Globe (11 novembre 2024 – 7 mars 2025). Skipper de STAND AS ONE, Éric Bellion a pris sur son temps de préparation pour prendre la parole autour d’un sujet important, en plein cœur des semaines d’informations sur la santé mentale, dans lesquelles le groupe Webedia s’associe : « Avant les navigateurs tenaient des discours de guerrier, un tour du monde à la voile était une question de force, de puissance et de virilité, développe Éric Bellion, qui prépare sa deuxième participation à ce tour du monde extrême. Aujourd’hui, travailler sur ses vulnérabilités et faire appel à un expert pour devenir la meilleure version de soi est quelque chose d’assumé. Et quand on voit le nombre de personnes qui travaillent sur le bateau, n’est-ce pas un peu normal qu’au moins une personne travaille sur le skipper ? Gérard Vaillant (son coach mental) me permet d’aller plus vite et plus loin. Bien sûr je ne saute pas de joie quand il m’arrive un coup dur, comme tout le monde, je suis d’abord abattu. Les moments de désespoir, les envies d’abandon restent les mêmes, je perds juste moins d’énergie dans la peur et la désespérance, je bascule plus rapidement dans la recherche d’une solution. »
Santé mentale : « 35% des athlètes de haut-niveau souffrent de troubles mentaux » https://t.co/Xo5yjfj80N pic.twitter.com/V5rlAarNEq
— le10sport (@le10sport) October 7, 2024
Des outils pour le quotidien
Accompagné par un coach mental, Éric Bellion a également tout un arsenal d’outils pour pouvoir prendre soin de sa santé psychologique : « On utilise des techniques comme la cohérence cardiaque, l’imagerie mentale, l’hypnose. J’apprends aussi à m’isoler pour pouvoir m’endormir, à visualiser mes manœuvres, à apprivoiser mes peurs, je m’autoteste régulièrement... Et si ça ne suffit pas, en course, je peux aussi compter sur : mon tatouage (celui que je me suis fait faire par un tatoueur marquisien sur l’avant-bras droit au retour de mon premier Vendée) : la vague déferlante (la peur) et une étoile (l’au-delà) sont là pour me rappeler qu’au-delà de la peur il y a la connaissance de soi et la réussite. A bord, j’ai aussi une figurine de superman, pour me rappeler que je ne suis pas un superhéros, que je dois canaliser mon énergie et rester raisonnable. Enfin, par superstition, j’embarque une vierge noire de Rocamadour (offerte par le curé des Sables d’Olonne pour mon premier Vendée). »
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