Alors qu’il avait prôné le soulèvement suite à l’homicide de George Floyd, Tony Yoka s’est toujours dit très marqué par cette tragédie qui relève d’un problème très profond.
Mort par strangulation après un étouffement du désormais ancien policier Derek Chauvin, George Floyd a engendré un soulèvement mondial et a donné encore plus d’ampleur au Black Lives Matter, à la suite de la diffusion des images de la scène, filmée par des témoins oculaires. Sur les réseaux sociaux, après avoir senti la colère le submerger, Tony Yoka avait publié fin mai un virulent message concernant cette tragédie. « Pourquoi tu filmes' (...) Il faut nous protéger entre nous. (...) Personne ne se lèvera pour nous. C'est à nous de faire ce qu'il faut. Peut importe ce qui se dira après ce post, brûlez tout, niq*** tout. Je ne reviendrai pas sur ma parole tant qu'on ne sera pas considérés comme leurs semblables. Put*** j'ai la haine Je ne sais pas quoi dire. Pourquoi? Qu'est-ce qu'on a fait? Ça fait des siècles que l'on se retrouve dans cette situation ». Interrogé par la journaliste Marie Portolano lors du Canal Sports Club, Tony Yoka est revenu sur la disparition de George Floyd.
« Forcément toujours touché, toujours marqué »
« Dans quel état d’esprit je suis aujourd’hui ? Forcément toujours touché, toujours marqué. Même si la nuit porte conseil et qu’au final on essaie plus de penser à l’avenir et aux enfants et à ceux qu’on laissera ici plutôt qu’à cette rage. Si j’ai le sentiment que la parole se libère pour de bon ? Non. Parce que comme Habib l’a dit, (ndlr Beye, présent sur le plateau du Canal Sports Club) ça fait très longtemps que ça se passe, des décennies et des siècles que ces problèmes existent. Regardez encore l’année dernière, cette athlète qui s’est fait sanctionner alors qu’elle prônait un message pacifique. Je sais que petit à petit cela avance. Il faut garder ce côté positif et se dire que ça change, même si c’est petit à petit ». a assuré le boxeur pour Canal+.