Invité à commenter les erreurs de recrutement de l'OM lorsqu'il était président du club, Jacques-Henri Eyraud défend le mercato olympien.
Nommé président de l'OM en octobre 2016, Jacques-Henri Eyraud s'est rapidement entouré d'Andoni Zubizarreta et de Rudi Garcia pour lancer le projet McCourt. Respectivement directeur sportif et entraîneur du club phocéen, les deux hommes ont mené la stratégie de recrutement de l'OM, avec plus ou moins de réussite. Parmi les échecs, Kostas Mitroglou et Kevin Strootman apparaissent comme les deux plus gros flops jusque-là. Leurs salaires a pesé lourd sur les finances marseillaises, mais Jacques-Henri Eyraud défend son bilan.
«Pour moi, Strootman c’est la même chose que Luiz Gustavo»
« Je suis très irrité par les commentaires sur Kevin Strootman. Une équipe avec onze Kevin Strootman, c’est une équipe qui gagne beaucoup de matchs, croyez-moi. Il a une exigence, une éthique, une attitude de combattant et de gagneur, c’est inédit dans le football. (Il désigne un poster de Luiz Gustavo accroché dans son bureau). Pour moi, Strootman c’est la même chose que Luiz Gustavo en matière de professionnalisme. C’est d’abord ça, que je retiens de lui. Ensuite, on ne l’aurait jamais fait venir si Frank Zambo Anguissa n’était pas parti pour 30 millions à Fulham. Et enfin, c’est vrai qu’il y a eu les choix des coachs, qui ont fait qu’il n’a pas eu le temps de jeu espéré. Et donc, évidemment, les conditions salariales de Kevin Strootman deviennent un enjeu quand il reste sur le banc. On peut toujours évoquer les échecs, mais pourquoi n’évoque-t-on jamais les réussites ? Ce que je sais c’est que je n'ai jamais choisi Pierre, Paul ou Kostas. Je n'ai jamais sorti : “Non Rongier, on ne le prend pas, il nous faut un box-to-box.” Vous savez, ce qui m’a le plus surpris dans le foot, ce sont les trente minutes qui précèdent un match. Dans ces moments-là, on ressent quasi physiquement le doute des coachs ou des directeurs sportifs. On voit comment quelqu’un qui peut avoir des convictions laisse transparaître ses craintes. Finalement, ils ne savent pas ce qui va se passer sur le terrain », lance-t-il dans les colonnes de So Foot.