Nommé en février 2021 à la présidence de l'OM, Pablo Longoria a tiré le bilan de sa première année à Marseille. Le dirigeant est fier de son parcours, même s'il reconnaît certains échecs notamment dans le recrutement.
Le projet mené par Frank McCourt est rentré dans une nouvelle phase en février 2021. Exit Jacques-Henri Eyraud, remplacé par Pablo Longoria, qui occupait le rôle de « head of football ». Accompagné de Jorge Sampaoli, le président de l’OM a vite imposé sa patte pour permettre au club de retrouver une bonne place sur la scène européenne. Pour cela, l’ancien directeur sportif du FC Valence n’a pas lésiné sur les moyens, bouclant l’arrivée de douze recrues lors du dernier mercato estival. Des renforts, qui apportent un plus cette saison. Certains comme William Saliba ou Mattéo Guendouzi apportent une véritable plus-value et permettent à l’OM de figurer à la deuxième place au classement de la Ligue 1. Mais tout n’est pas rose pourPablo Longoria, qui rencontre quelques difficultés à vendre. Lors du dernier mercato hivernal, le responsable espérait récupérer 30M€ grâce à la vente d’éléments comme Duje Caleta-Car, Boubacar Kamara ou encore Alvaro Gonzalez. Le club marseillais n’a récupéré que 3M€ grâce à la vente de Dario Benedetto. Alors qu’il vient de passer sa première année au sein de la cité phocéenne, Pablo Longoria a tiré un premier bilan de son passage à l'OM.
« Je suis content de la reconstruction »
Le dirigeant espagnol est revenu sur son arrivée à Marseille et a confié que l’instabilité supposée du club ne l’avait pas effrayé : « Quand j’ai signé à Valence, on m’a dit que j’allais dans le club le plus instable d’Europe (…) Cette expérience m’a donné beaucoup de petits détails que je cherche à appliquer ici, surtout parce qu’il y a une instabilité, que je ne veux pas critiquer ; on doit l’accepter. L’instabilité est liée de manière directe au niveau d’exigence et de passion, et, surtout, au passé de l’OM qui, historiquement, a eu de très bons résultats. Cela crée l’attente de beaucoup de supporters. » Au-delà des résultats de son équipe, Pablo Longoria voit des points positifs depuis sa prise de fonction. « Si je devais faire un bilan, je dirais que je suis content de la reconstruction. La chose la plus importante, c’était ramener tout le monde dans la même direction, mettre en place un projet et le faire comprendre. D’une manière générale, on parle beaucoup du projet, à l‘extérieur, les gens, ceux pour qui ont fait du football, ont compris qu’il y avait quelque chose de cohérent. En interne, tout le monde perçoit que l’on va dans la bonne direction » a confié l’ancien dirigeant de la Juventus dans un entretien accordé à la Provence.
« Avoir 70% de réussite dans le recrutement est extraordinaire »
Pablo Longoria est également revenu sur son recrutement, plutôt positif. « Le bilan des deux derniers mercatos ? Positif. J’ai beaucoup de confiance en mes joueurs, dans toute l’équipe qui travaille au quotidien (David Friio, Mathieu Louis-Jean, et Matthieu Bouchépillon). Sans eux, ce ne serait pas possible de faire ce travail. Reconstruire un projet, c’est très difficile. Ce qui me rend le plus heureux, c’est qu’on a été capables de réfléchir sur des profils de joueurs pour s’adapter à l’idée de jeu que l’on avait en tête, et pas sur des individualités. J’ai cherché à faire passer ce message depuis le premier jour à tous, à l’intérieur du club. Tout le monde l’a bien assimilé (…) Le recrutement n’est pas une science exacte. Avoir 70% de réussite est extraordinaire. Quand plus de la moitié des recrues colle avec le club, c’est réussi » a lâché Pablo Longoria. Malgré certains échecs ces derniers mois, le dirigeant ne regrette aucun de ses choix : « Je ne regrette jamais les décisions prises. Je dois les assumer. Regretter est une perte de temps. Mais on doit beaucoup analyser les décisions, les erreurs commises, pour éviter de les reproduire et faire son autocritique ». Le dirigeant de l’OM sera encore très attendu lors du prochain mercato estival, à condition que la FIFA ne l’empêche de faire son travail suite à l’affaire Pape Gueye.