Drogue, violence… Un joueur du PSG dans une situation surréaliste
Dan Marciano -
Rédacteur
Titulaire d'un Master de droit international, je me suis rendu compte au bout de mon parcours universitaire qu'il était important d'évoluer dans un domaine que l'on apprécie. Du jour au lendemain, j'ai décidé de mettre fin au rêve de mes parents, qui voyaient en moi un futur avocat, pour vivre de ma passion : le sport. Depuis, je couvre les mercatos et l'actualité sportive en essayant d'informer au mieux les lecteurs.

Arrivé l'été dernier au PSG, Willian Pacho a grandi dans un environnement où les rêves de succès sont balayés par les violences et où les narcotrafiquants règnent en maître. Malgré l'insécurité ambiante, le défenseur équatorien, aujourd'hui âgé de 23 ans, s'est accroché à ses espoirs jusqu'à parvenir à s'en sortir.

Recruté contre un chèque de 40M€ l’été dernier, Willian Pacho est l’une des bonnes pioches du PSG. Pourtant, les sceptiques étaient nombreux au moment de son transfert. Peu d’observateurs avaient observé ses performances à l’Eintracht Francfort la saison dernière. Mais en l’espace de quelques mois, Pacho a mis tout le monde d’accord. Sa réussite est d’autant plus admirable qu’il a vécu une enfance compliquée, marquée par la violence liée aux différents trafics de drogue, mais aussi une extrême pauvreté.

« Une ville où il y a énormément de talents, mais très peu de moyens »

 Président de l'Huracan de Quinindé, premier club de Pacho, Rolando Cedeño a décrit l’environnement dans lequel a grandi le joueur du PSG. « Quinindé a pris du retard à cause de l'insécurité, dans une province frontalière avec la Colombie. Mais beaucoup d'enfants veulent jouer au football parce que c'est une bonne manière de changer de vie. Le problème, c'est que la plupart de ces jeunes n'ont pas les ressources suffisantes, ils jouent sans chaussures ou avec des vêtements troués. C'est ça Quinindé : une ville où il y a énormément de talents, mais très peu de moyens » a-t-il déclaré à L’Equipe.

Pacho n'a pas perdu de vue ses rêves

Malgré les difficultés, Pacho est parvenu à s’en sortir et à gravi les échelons jusqu’à rejoindre la Belgique en janvier 2022. « C'était un garçon très bien éduqué, très discipliné et toujours à l'heure. Il ne sortait jamais, il se couchait tôt et, à 12 ans, il faisait déjà attention à son alimentation. Il était persuadé qu'il deviendrait footballeur professionnel - il avait ce rêve » a lâché l'éducateur équatorien.

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