Dernièrement, le climat entourant Roberto De Zerbi à l’OM a pu paraître étouffant. En quatre ans de présidence, Pablo Longoria a déjà connu huit entraîneurs différents, alors qu’entraîner le club marseillais est un rôle usant. Ancien coach à Marseille, Élie Baup a témoigné de l’épuisement que peut procurer ce rôle.
« Il faudrait vous poser aussi la question : pourquoi un entraîneur ne dure pas plus de deux ans à l’OM ? Ce type de journées me pousserait presque à rester deux, trois, quatre, cinq ans, moi j’aime être au centre des polémiques. » Début avril, Roberto De Zerbi évoquait un sujet sensible à l’OM. Le fait qu’aucun entraîneur n’ait réussi à durer dans le temps à la tête du club marseillais. Si le technicien italien assure pouvoir résister à la pression qu’implique son poste à Marseille, Rolland Courbis et Élie Baup sont revenus plus en détail sur ce sujet.
« On ne peut pas comparer l’incomparable »
« En 31 ans de carrière, j’ai connu des clubs avec des obligations différentes. À Ajaccio ou à Toulon, l’objectif est de se maintenir. À l’OM, il est de finir sur le podium. À Ajaccio, quand je prépare un match, c’est pour détruire la victoire adverse. À Marseille, c’est pour la construire. On ne peut pas comparer l’incomparable », explique ainsi Rolland Courbis, ancien entraîneur de l’OM de 1997 à 1999 auprès du Parisien.
« Quand les résultats ne sont pas là, c’est tout l’inverse »
De son côté, Élie Baup a rappelé le côté « usant » que peut impliquer ce rôle à Marseille : « Dans ce club, vous devez avoir des résultats. Vous êtes encensé quand ça gagne avec un impact de l’environnement, une passion à la fois démesurée, incroyable et magnifique, un soutien passionnel des supporters. Quand les résultats ne sont pas là, c’est tout l’inverse. Mais c’est normal quelque part, c’est un climat passionnel et dans toutes les passions, il y a moins de contrôle. Et cela peut être usant nerveusement », a confié l’ancien coach de l’OM de 2012 à 2013.