Un joueur de l’OM écarté, l’annonce étonnante
Jules Kutos-Bertin -
Journaliste
Tout petit, je m’étais promis d’avoir un métier en accord avec le football. Très vite, j’ai pris conscience que mes pieds ne suffiraient pas pour m’emmener là où je le voulais alors le journalisme est devenu une évidence.

Intronisé entraîneur de l’OM l’été dernier, Igor Tudor a très vite fait parler de lui et de sa méthode particulière. Plusieurs joueurs s’étaient notamment plaints de la charge de travail. Le technicien croate est revenu en détails sur sa façon de travailler, expliquant même qu’il avait récemment écarté un joueur de l’entraînement.

Après un an et demi sous la houlette de Jorge Sampaoli, l’OM a dû tout changer l’été dernier. Igor Tudor est arrivé et sa méthode très spécifique a rapidement fait parler puisque certains joueurs se sont plaints. Depuis, l’OM va beaucoup mieux et est bien parti pour décrocher une nouvelle qualification en Ligue des Champions. Igor Tudor a donc profité de cette trêve internationale pour accorder un entretien au journal L’Équipe, l’occasion pour lui d’expliquer sa méthode de travail.

«J'ai été clair dès le début»

« On pourrait parler des heures, mais moi, dans mon foot, il y a une particularité, c'est qu'il faut courir. Et si tu ne cours pas... Si j'en vois un qui ne court pas à l'entraînement, je le dis une fois, deux fois, et la troisième fois j'interviens. Cette heure et quart d'entraînement, il faut la faire à fond. J'ai été clair dès le début, et je maintiens toujours la même ligne, parce que je pense que cela peut nous apporter des résultats. Ensuite, le joueur s'adapte ou pas. Puis les mois passent, le joueur s'adapte et parfois il baisse un peu, mais moi je reste le même, je regarde et je leur dis : "Hey oh, je suis encore là." », déclare Igor Tudor.

«La semaine dernière, j'en ai renvoyé un au vestiaire»

« Aujourd'hui encore, je bataille. La semaine dernière, j'en ai renvoyé un au vestiaire qui ne faisait pas les efforts » , lance même l’entraîneur de l’OM, toujours pointilleux sur l’implication de ses joueurs. « Pendant l'heure d'entraînement, je suis exigeant, ils l'ont compris. Mais s'ils veulent des jours de repos, je peux leur en donner aussi. Et on peut plaisanter, rigoler, mais le travail, c'est le travail. Parfois, je leur explique : une semaine, c'est sept jours. Il y a un jour libre, un autre on fait du volume, un autre du renforcement musculaire, un autre de l'intensité, il y a deux, maximum trois, entraînements vraiment exigeants. Une heure et quart à chaque fois ! On veut quoi ? Que pendant cette heure et quart, on se pose pour discuter ? Qu'est-ce qu'il nous resterait alors ? Quand je vois que ces trois heures hebdomadaires, quelqu'un ne les fait pas à fond, oui, c'est trop pour moi. Certains entraîneurs diront : "Ah mais lui ce n'est pas grave, dimanche il va me mettre un coup franc." Ils flirtent avec la ligne, pas moi. Peut-être que j'ai tort et qu'eux ont raison », termine le technicien croate. Attention aux pas de travers, Igor Tudor veille au grain...

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