Sanctionné de trois mois de suspension ferme + trois autres avec sursis après une altercation à la fin du match contre le LOSC, Medhi Benatia, directeur sportif de l'OM, vit cette décision comme une profonde humiliation et dénonce un traitement inéquitable, lui qui ne s’imagine pas s’éterniser dans la cité phocéenne.
Le 16e de finale de Coupe de France entre l’OM et le LOSC (1-1, 3-4 aux t.a.b.) le 14 janvier dernier fut marqué par une altercation à la fin du match, entraînant des sanctions pour Medhi Benatia et Olivier Létang. Il est reproché au directeur sportif phocéen, qui a écopé de trois mois de suspension ferme et de trois autres avec sursis, d’avoir interpellé de manière véhémente le quatrième arbitre pour lui signaler qu'un penalty n'avait pas été sifflé pour l’OM, tandis que le président lillois, qui s’en est tiré avec un mois de suspension ferme et un mois avec sursis, avait saisi le bras du quatrième arbitre au bord de la pelouse, afin de lui indiquer que le temps additionnel avait été dépassé. Une décision de la commission de discipline de la FFF que Medhi Benatia n’est pas près de digérer.
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« Tu te sens minable, pas traité comme les autres »
« Si vous pensez une seconde que dans dix ans, j'en rigolerai... Ce que j'ai vécu contre Lille... l'une des plus grosses humiliations de ma vie, affirme le Marocain dans un entretien accordé à L’Equipe. Je viens pour calmer mon coach, pour apaiser la situation. À l'arrivée, ça se chauffe, je n'ai rien à voir là-dedans, le match est terminé, je ne viens pas mettre la pression, je dis seulement au quatrième arbitre : "Dites-lui quand même qu'il y avait penalty là-bas." Ça devient une menace et ça part sur une suspension de trois mois. Montrez-moi la règle précisant que je n'ai pas le droit d'être là. Il y avait soixante personnes ce soir-là. M. Turpin n'a rien vu, il vient juste me mettre un carton rouge. Tu te sens minable, pas traité comme les autres. »
« Je ne sais pas combien de temps je resterai, sûrement pas longtemps »
Medhi Benatia gardera ainsi longtemps en tête cet épisode, lui qui ne s’imagine pas s’éterniser à l’OM. « Aujourd'hui, l'OM, cela fait rêver beaucoup de personnes. Moi, je ne rêve pas. J'aspire à aller en Ligue des champions, et le jour où je partirai, me dire : "Voilà, j'ai pris ce club-là dans ces conditions, j'ai sacrifié deux, trois ans de ma vie, sûrement pas plus, pour remettre le club à ce niveau-là. Vous êtes contents, pas contents ? Croyez-moi, j'ai fait le maximum tous les jours." », confie notamment le directeur sportif dans les colonnes de L’Équipe, ajoutant un peu plus tard : « Ce club m'est cher. Je ne sais pas combien de temps je resterai, sûrement pas longtemps, et je n'ai pas peur de le dire. C'est usant mentalement, physiquement. La seule garantie : je vais tout donner jusqu'au dernier jour ».