A l’occasion de Paris-Nice, qu’il dispute cette semaine, Jonas Vingegaard et son équipe de Visma-Lease A Bike pourrait bien tester une nouvelle stratégie dans l’optique de l’affrontement avec Tadej Pogacar en juillet prochain sur les routes du Tour de France. Explication.

Au terme du contre-la-montre par équipe, qu’ils ont survolé, Jonas Vingegaard et la Visma-Lease A Bike ont pris un avantage pour la victoire finale de Paris-Nice. Mais il n’est pas certain que cela soit en faveur du champion danois, sachant que le rouleur-grimpeur américain de l’équipe hollandaise, Matteo Jorgenson, désigné co-leader sur l’épreuve, est également en situation de l’emporter puisqu’il porte pour l’instant le maillot jaune.
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— le10sport (@le10sport) December 2, 2024
« C’est compliqué de dire qui est le plus fort »
Au soir de l’étape, Vingegaard a commenté dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Aujourd’hui nous avons été aussi parfaits que nous pouvions l’être. Nous avons fait le contre-la-montre par équipe parfait. Nous n’avons pas fait d’erreurs, tout le monde était si fort. Tous mes coéquipiers ont été incroyables. L’exercice du contre-la-montre par équipe est très dur donc se sentir bien et faire cette performance, c’est super important. Je me sens plutôt bien, les jambes s’améliorent et j’espère que demain je me sentirai également bien. Pour le moment, nous sommes dans une très bonne position pour le classement général. Nous sommes 1er et 2e, essayons de garder cela comme ça. C’est compliqué de dire qui était le plus fort entre moi et Matteo, nous passions des relais très puissants donc je pense que nous étions au même niveau ». Matteo Jorgenson a expliqué de son côté, parlant comme un leader : « Je suis fier de mes coéquipiers. Nous avons exécuté le plan à la perfection. Je suis heureux que tout le monde ait tout donné. Pouvoir compter sur six coéquipiers extrêmement forts tout au long de la course, ce n'est pas quelque chose d'acquis. Le plan était d’utiliser Per (Strand Hagenes) et Edo (Edoardo Affini) au maximum avant la dernière montée raide. Nous voulions aussi garder quatre coureurs après cette ascension. L’année dernière, j’ai remporté Paris-Nice, mais je n’ai jamais porté le maillot jaune pendant la course. Cette fois, l’objectif est de le défendre, et j’ai confiance en mon équipe pour y parvenir ».
Vers un leadership partagé au Tour de France ?
Cette situation de co-leadership sur Paris-Nice est beaucoup moins anodine qu’il n’y paraît. Compte tenu du niveau affiché par le coureur américain, l’hypothèse apparaît de plus en plus probable que l’opération soit renouvelée lors du Tour de France, afin de pouvoir prendre Pogacar en tenaille au plus fort de la bataille. A fortiori si le test passé sur Paris-Nice s’avère concluant, tant sportivement qu’humainement.