Le torchon brûle entre Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, les deux dirigeants de l'ASSE. Et cela a des répercussions évidentes sur la vente du club.
Les résultats sportifs de l’ASSE ont repris le pas sur l’actualité qui concerne la vente du club. Preuve si l’en est que ce dossier traîne en longueur et ne connaît pas de réelles avancées. Pourtant, la formation stéphanoise a été, officiellement, mise en vente par Roland Romeyer et Bernard Caïazzo en avril 2021 et plusieurs candidats se sont présentés pour évoquer leur intérêt. Des hommes d’affaires français, mais aussi étrangers ont discuté avec les deux dirigeants de l’ASSE, mais aucun ne semble avoir apporté les bons arguments. « Ce qui est important c’est de trouver quelqu’un capable de pérenniser le club. Pour le moment, il n’y a personne. Malheureusement personne. J’ai eu des réunions avec des candidats à Saint-Etienne, à Paris, en Suisse… Actuellement, personne n’a rempli toutes les cases » confiait Romeyer en décembre dernier. Le président du Directoire espérait trouver un actionnaire avant la fin de l’année 2021, mais les mauvais résultats de l’ASSE ont certainement refroidi les prétendants. La période ne semble pas propice à une vente du club. Un maintien en Ligue 1 pourrait permettre d’attirer de nouveaux candidats. Mais la situation sportive de l’ASSE n’explique pas tout. D’autres facteurs permettent de justifier les difficultés à vendre le club comme le climat tendu qui règne au sommet du club.
Le divorce est acté entre Romeyer et Caïazzo
Les tensions entre Roland Romeyer et Bernard Caïazzo créent un climat délétère, qui ne facilite pas les discussions en interne. Associés depuis 2004, les deux hommes ne s’entendent plus notamment depuis la nomination de Claude Puel au poste d’entraîneur de l’ASSE en octobre 2019. Roland Romeyer est à l'origine de la nomination de l’ancien coach de Leicester sur le banc des Verts. Le président du Conseil de surveillance avait une préférence pour le retour de Jean-Louis Gasset et préférait installer Puel au poste de manager général. Depuis cet épisode, la relation entre les deux dirigeants est glaciale et les contacts seraient quasiment inexistants. Romeyer, souhaitant tourner la page, délègue de plus en plus u triumvirat composé de Loïc Perrin, Samuel Rustem et Jean-François Soucasse. Quant à Caïazzo, il participerait en visioconférence aux réunions, mais ne se rend plus à Saint-Etienne. Installé à Dubaï, il ne se considérerait plus comme un « président » mais comme un simple « actionnaire ».
« Si les deux étaient sur la même longueur d’ondes, l’affaire était réglée depuis longtemps »
Contacté par RMC Sport en janvier dernier, un proche du club avait déjà évoqué des tensions en interne : « Cela laisse des traces, c’est la fin de leur histoire et Roland en a gros sur la patate de l’attitude à ses yeux, au mieux indélicate de son co-actionnaire ». La situation est explosive et a des conséquences sur la vente de l’ASSE. « C’est clair que si les deux étaient sur la même longueur d’ondes, l’affaire était réglée depuis longtemps » avait jugé une source proche du dossier. Car dans ce dossier aussi, les avis divergent. Roland Romeyer préférerait miser sur un actionnaire local comme Olivier Markarian, ancien PSG de Markal. De son côté, Bernard Caïazzo rechercherait un homme d’affaires étranger, doté d’une puissance financière importante et capable de donner un nouvel élan à l’ASSE comme l’a fait par exemple Dmitri Rybolovlev à l’AS Monaco ou Frank McCourt à l’OM. En attendant, ce dossier est en stand-by et pourrait se décanter, seulement, à la fin de la saison.