Scandale raciste : Domenech se lâche sur une figure du PSG
Dan Marciano -
Rédacteur
Titulaire d'un Master de droit international, je me suis rendu compte au bout de mon parcours universitaire qu'il était important d'évoluer dans un domaine que l'on apprécie. Du jour au lendemain, j'ai décidé de mettre fin au rêve de mes parents, qui voyaient en moi un futur avocat, pour vivre de ma passion : le sport. Depuis, je couvre les mercatos et l'actualité sportive en essayant d'informer au mieux les lecteurs.

Le manque de diversité sur les bancs est l'un des nombreux sujets évoqués par France Football ce samedi. Le magazine a obtenu le témoignage de Zoumana Camara, qui peine à retrouver une nouvelle équipe, malgré un passage plus que réussi au PSG. Ancien président de l'UNECATEF, Raymond Domenech s'interroge sur la société actuelle.

En Ligue 1, ils sont quatre entraîneurs issus de la diversité à officier cette saison : Antoine Kombouaré à Nantes, Liam Rosenior à Strasbourg et depuis peu Habib Beye à Rennes et Samba Diawara à Reims. Un manque de visibilité qui pose quelques questions sur l’égalité des chances et sur le système du football français. Ancien président de l’UNECATEF, Raymond Domenech reconnaît qu’il existe une certaine frilosité chez les décideurs.

Domenech réclame de nouvelles têtes

« Je crois qu'il y a une image à consolider dans l'esprit des décideurs. Par exemple, les présidents de clubs et les directeurs sportifs ont décrété qu'un coach portugais, allemand ou italien apporte telle ou telle garantie. Ça devient un label qualité qui crée une filière. Du coup, il faudrait absolument quelques réussites éclatantes de coaches issus de la diversité pour construire une confiance sur ce type de profil. Mais je reste étonné que quelqu'un comme Zoumana Camara, avec son vécu de très haut niveau au PSG, n'ait pas eu encore l'opportunité de prendre en charge une équipe première » a déclaré l’ancien sélectionneur de l’équipe de France.

Camara s'interroge sur sa situation

Justement, Zoumana Camara s’étonne aussi de sa situation. Libre depuis l’été dernier, le technicien est toujours sans banc. Alors la question se pose : sa couleur de peau représente-t-elle un frein ? « Je ressens parfois un a priori sur moi. J'ai visiblement une image positive, je suis perçu comme quelqu'un de sympathique, mais, quand je montre que j'ai un discours structuré, je vois comme une forme de surprise chez mon interlocuteur.  C'est ça qui est surprenant car, moi, je suis dans le football de haut niveau depuis trente ans, c'est étrange que l'on soit surpris que je sache de quoi je parle. Si demain, j'émets un avis politique construit, je conçois que des gens puissent être étonnés par mon propos car ce n'est pas mon domaine de compétences. Mais sur le foot, pourquoi une telle surprise ? » a répondu l’ancien entraîneur des U19 du PSG.

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