A quelques heures du verdict de la Commission de discipline de la LFP suite aux incidents ayant émaillé le choc opposant le PSG à l'OM le 13 septembre dernier, les deux clubs ont préparé leurs arguments afin de défendre leur joueur respectif à savoir Neymar et Alvaro Gonzalez, tous deux accusés d'avoir tenu des propos racistes.
C'est le grand jour. Pour la troisième et dernière fois, la Commission de discipline de la LFP va se réunir afin de traiter les incidents ayant émaillé le Classique du 13 septembre dernier. Après avoir infligé plusieurs sanctions suite à la bagarre de la fin du match qui concernait Layvin Kurzawa (6 matches fermes), Jordan Amavi (3 matches fermes), Neymar (3 matches dont un avec sursis), Leandro Paredes (3 matches dont un avec sursis) et Dario Benedetto (1 match ferme), la Ligue avait étudié le cas Angel Di Maria, jugé coupable d'avoir craché sur Alvaro Gonzalez. Résultat, 4 matches de suspension pour l'Argentin du PSG. Désormais, la Commission de discipline de la LFP va devoir statuer sur les faits les plus graves et se réunit donc ce mercredi afin d'étudier les accusations de racisme de Neymar à l'égard d'Alvaro Gonzalez et d'Hiroki Sakai à l'encontre de la star brésilienne.
De nouvelles images des insultes de Neymar
En effet, alors que Neymar s'est plaint publiquement d'avoir été la victime d'injures racistes de la part d'Alvaro Gonzalez, Hiroki Sakai se serait contenté d'informer sa direction. Et alors que des experts en lecture labiale de la chaîne de télévision brésilienne O Globo confirment que le défenseur de l'OM a prononcé le mot « mono » qui signifie « singe » en espagnol, du côté de l'Espagne, ce sont les propos de Neymar à l'encontre d'Hiroki Sakai qui sont mis en avant. Déjà accusé d'avoir tenu des propos homophobes envers Alvaro Gonzalez, le numéro 10 du PSG aurait également insulté l'international japonais. Selon le journaliste de la Cadena COPE, Javier Gomez, le Brésilien aurait traité le latéral de l'OM de « Chinois de merde ». Et alors que le club phocéen serait déjà en possession d'images prouvant cette version, le Cadena SER, autre radio ibérique, dévoile la vidéo sur laquelle Neymar aurait proféré ces insultes avant d'ajouter : « put... de championnat ». Evidemment, pour le moment, dans les deux cas, ce ne sont que des suppositions et aucune preuve ne confirme formellement qu'Alvaro Gonzalez et Neymar aient tenu des propos racistes.
L'OM a un plan, le PSG prépare sa défense
Quoi qu'il en soit, cela n'empêche pas l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain de préparer leur audition devant la Ligue. Ainsi, selon les informations de L'Equipe, la priorité des juristes du club phocéen est dans un premier temps de prouver qu'Alvaro Gonzalez n'a pas prononcé le mot « mono ». Et afin de discréditer la parole de Neymar, les Marseillais pourraient utiliser une affaire remontant à 2013. Alors à Santos, l'actuel numéro 10 du PSG avait accusé l'entraîneur Roberto Fonseca d'avoir tenu des propos racistes à son égard... avant de se rétracter. Un précédent sur lequel souhaite s'appuyer l'OM qui fait preuve de plus de mystère au sujet de l'affaire Hiroki Sakai. De leur côté, les Parisiens ont également minutieusement préparé cette audition. Victoriano Melero, secrétaire général du PSG et Grégory Durand, responsable juridique du club, sont les deux hommes qui ont travaillé sur ce dossier afin d'essayer de confirmer la version de Neymar et ses accusations à l'égard d'Alvaro Gonzalez. Dans cette optique, ils se sont appuyés sur des spécialistes en lecture labiale qui sont assermentés et qui ont décortiqué les images diffusées par la chaîne de télévision brésilienne O Globo. Quoi qu'il en soit, plus de deux semaines après le match, le verdict va enfin être rendu dans cette affaire qui aura duré bien trop longtemps...