Alors que la gestion des droits télé pour la Ligue 1 est vivement critiquée ces derniers mois, Vincent Labrune tente de défendre son bilan, assurant qu'il n'a jamais réclamé 1 milliard d'euros pour la diffusion du football français. Selon le président de la LFP, il s'agissait surtout d'un coup de bluff, et non d'une réelle base de négociations avec les acteurs concernés. Ce qui ne serait pas totalement le cas à en croire un président de Ligue 1.
L'épisode des droits télé en Ligue 1 ne cesse de faire parler. Et pour cause, l'appel d'offre lancé en septembre 2023, a entraîné dix mois de négociations pendant lesquels Vincent Labrune a assuré que son objectif était récupérer 1 milliard d'euros. A l'arrivée, il n'obtiendra finalement même pas la moitié puisque DAZN et beIN SPORTS se partagent la diffusion de la Ligue 1 pour 480M€. Le premier a déboursé 400M€ pour sept des huit matches d'une journée, tandis que le média qatari verse 80M€ pour le dernier match, ainsi que 20M€ de sponsoring. Bien loin de l'objectif initial.
LFP : Labrune se fait allumer en direct, malaise général https://t.co/eB5s7KjSFI pic.twitter.com/mVPLhiFnKT
— le10sport (@le10sport) September 4, 2024
«Je n’ai jamais demandé un milliard»
Dans une enquête très attendue, So Foot a ainsi interrogé Vincent Labrune sur l'écart abyssal entre la demande et le résultat final. Mais le président de la LFP assure qu'il n'a « jamais demandé un milliard ». Selon lui, il s'agissait simplement d'un coup de communication, mais absolument pas d'une base de négociation avec les acteurs concernés. « Entre la communication et la négociation, il y a une marge. C’est pour ça que vous êtes journalistes et que nous, on fait des négos », ajoute Vincent Labrune pour se défendre de l'issue des discussions.
«Il y avait une volonté d’avoir ces sommes-là, ce n’était pas que de la com»
Cependant, le discours de Vincent Labrune ne correspondrait pas totalement à la réalité à en croire un président de Ligue 1, sous couvert d'anonymat. « Il y avait une volonté d’avoir ces sommes-là, ce n’était pas que de la com. Aujourd’hui, on n’a même pas 500 millions de droits télé si on enlève le sponsoring (20 millions dans l’accord avec beIN Sports). Il y a peut-être un juste milieu entre le milliard et la situation actuelle », certifie ce dirigeant de L1 dans les colonnes de So Foot. Le président de la LFP aurait donc menti à en croire ce patron d’un club de l’élite.