Champion du monde 1998 et champion d'Europe 2000 avec l'équipe de France, Bixente Lizarazu a connu une magnifique carrière dans le football. Et pourtant, tout aurait pu basculer lorsqu'il était encore un adolescent. Jugé trop petit pour le haut niveau, l'ancien latéral gauche est passé tout proche de se faire virer du centre de formation des Girondins de Bordeaux.
Considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du football français à son poste, Bixente Lizarazu peut se targuer d'avoir un palmarès impressionnant. Champion du monde 1998 et champion d'Europe 2000 avec les Bleus, l'ancien latéral gauche a également remporter six fois la Bundesliga avec le Bayern Munich ainsi que la Ligue des champions en 2001. Et pourtant, tout aurait pu ne jamais commencer. Invité du podcast Winning Minds, le consultant de TF1 raconte qu'il aurait pu être viré du centre de formation des Girondins de Bordeaux... à cause de sa taille.
Trop petit, Lizarazu a failli se faire virer du centre de formation
« Le côté petit, trop frêle, évidemment je l’ai eu de manière violente aux Girondins Bordeaux mais je l’ai eu quasiment toute ma vie, parce que j’étais toujours le Pitchoune comme on dit au Pays basque. Dans le Sud-ouest, Pitchoune c’est le petit et j’étais toujours ça pour mes copains. Mais quand je suis arrivé au centre de formation des Girondins, c’est différent car là, c’est l’élite déjà. Il y a les meilleurs joueurs qui sont recrutés pour le centre de formation. J’ai vraiment galéré. Je suis arrivé à l’âge de 13 ans et entre 13 et 15 ans, j’étais vraiment en retard physiologiquement par rapport aux autres »,
«Un éducateur qui un jour m’a dit "c’est même pas la peine d’espérer devenir footballeur professionnel"»
« Et malheureusement, il y a un éducateur qui un jour m’a dit "c’est même pas la peine d’espérer devenir footballeur professionnel. Tu n’as pas les capacités pour ça". Ça a été un premier choc. Mes parents étaient là et ça a été un moment assez douloureux. Mais ça ne m’a pas freiné », ajoute Bixente Lizarazu qui conclut en assurant qu'il avait du se battre pour se faire une place en faisant notamment d'une force ce qui s'apparentait à un défaut : « C’est ça aussi l’avantage quand tu as un défaut, c’est que tu développes d’autres qualités, n’en a-t-il pas moins asséné. A chaque fois que je jouais contre des mecs plus grands ou plus costauds que moi, je n’avais qu’une idée en tête, c’était de me les faire (rires). En Allemagne notamment, les joueurs étaient très grands, et de me dire que le grand d’1.95m, on allait se retrouver sur un contact… (sourire). C’est resté comme une espèce d’obsession, un match dans le match, et donc une motivation permanente. »