Surf - Vahine Fierro : « Se surpasser sur le CT »
Kevin Laborde -
Rédacteur en chef adjoint
Diplômé à Bordeaux, titulaire de la carte de presse depuis 2009. Des débuts chez Sport24, puis L'Équipe, avant de rejoindre Le 10 Sport. Spécialiste foot, avec un profil orienté mercato, je suis également passionné par la NBA, LA Ligue, qui a tout compris. Incapable de rester insensible devant une étape du Tour de France.

Le Championship Tour de la WSL va reprendre ses droits le 27 janvier prochain avec une première étape à Pipeline (Hawaï). A 25 ans, Vahine Fierro s’apprête à vivre sa première saison complète sur le CT, l’élite mondiale du surf. Celle qui y a déjà remporté une épreuve, chez elle, à Teahupo'o, en tant qu’invitée l’an dernier revient pour Le 10 Sport sur son année 2024 et ses ambitions pour 2025.

Vous vous apprêtez à vivre votre première saison pleine sur le CT après une année 2024 riche en émotions…

Vahine Fierro : Ça a été une année incroyable, ça faisait plusieurs années que je voulais me qualifier sur le CT et j’y suis arrivée. 2024, entre le Challenger Series (six compétitions au total, NDLR), la wildcard sur le CT (à Teahupoʻo en mai, NDLR) et les Jeux olympiques c’était beaucoup de compétitions et aussi beaucoup d’émotions… Il faut savoir gérer tout ça. La victoire sur le CT (elle avait remporté la compétition à Teahupoʻo, NDLR) en tant que wildcard, à la maison devant tout le monde c’était incroyable. Après, les JO, ça a été une déception, oui. Mais j’avais trois grands objectifs en début d’année et j’en ai rempli deux quand même. Je suis fière de ce parcours.

Plusieurs mois après, est-ce que cette déception des JO est passée ?

Les JO c’est une fois tous les 4 ans et à la maison ça n’arrivera plus jamais dans ma carrière. C’était une énorme déception, car je savais que j’avais le potentiel pour gagner. Je me sentais hyper bien, mais je me suis moins amusée… Mais avec du recul, j’ai beaucoup appris. Je suis encore plus motivée pour les prochains JO où je serai plus expérimentée.

C’est aussi l’après-JO qui n’est pas simple. C’est tellement fort médiatiquement. Il y a de la folie et d’un coup, ça s’arrête. Je ne m’y attendais pas forcément. Tu ne sais plus vraiment qui tu es, tu es un peu dans le vide. Il y a eu un grand vide après les Jeux, il fallait retrouver la motivation. « Pourquoi je surfe ? » se rappeler que l’année n’est pas terminée, qu’il y a une qualification sur le CT à aller chercher.

Une qualification que vous attendiez depuis plusieurs années. Vous ne commenciez pas à douter ?

Je n’ai jamais douté. Depuis 2021 j’étais sur le Challenger Series et j’étais de mieux en mieux tous les ans. Je savais que j’allais y arriver à un moment donné. Je me voyais progresser. J’y suis enfin arrivée. Il faut désormais que je me fixe de nouveaux objectifs.

"Je préfère me mettre des objectifs élevés"

Lesquels ?

Il y a les grands objectifs qui sont forcément élevés. L’objectif c’est évidemment de passer le cut, mais aussi de finir dans le Top 5 et d’aller remporter le titre de championne du monde. Après pour la saison, gagner un CT avant le cut, puis deux CT après le cut…

Je préfère me mettre des objectifs élevés, c’est ce qui me permettra d’y arriver. Se fixer des objectifs moins ambitieux je ne pense pas que ce serait une bonne stratégie. Tout le monde est fort sur le CT, tu es obligée de te surpasser. Il n’y a pas une personne sur le Tour qui ne veut pas être championne du monde.

Laquelle des dix compétitions du CT êtes-vous la plus impatiente de disputer ?

Je n’ai jamais fait Bells (Bells Beach en Australie, fin avril, NDLR) et c’est une compétition mythique. Les escaliers, remporter la cloche… Cette compétition m’intrigue un peu.

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