Coéquipier de Lionel Messi en sélection argentine à ce moment-là, Facundo Roncaglia aurait pu rejoindre l’OM à l’été 2015. L’agent Yvan Le Mée a raconté comment il avait failli placer le défenseur aujourd’hui âgé de 38 ans à Marseille. Tout était quasiment bouclé avec la Fiorentina, mais Marcelo Bielsa a finalement refusé de le recruter.
Présent dans l’After Foot sur RMC mardi soir, l’agent Yvan Le Mée est revenu sur l’été où il a failli permettre à l’OM de recruter Facundo Roncaglia. On est en 2015 et Vincent Labrune, alors président du club, est à la recherche d’un défenseur central capable d’évoluer dans le couloir droit, un profil désiré par Marcelo Bielsa.
« Je lui dis que j’ai un dossier : Roncaglia, international argentin »
« J’apprécie l’entraîneur, mais je n’apprécie pas l’homme. Quand il est à Marseille, c’est Vincent Labrune qui est là, moi j’avais Lemina et Alessandrini je pense. Comme je fais avec tous les clubs, j’appelle toutes les semaines pour savoir s’il y a un besoin, pendant le mercato en plus. Labrune me dit : “Bielsa veut un défenseur central qui joue aussi latéral droit”. Je lui dis : “Tu veux qu’il fasse aussi l’asado, le barbecue ?”. Bref, je lui dis que je m’en occupe. Je rappelle le soir, je lui dis que j’ai un dossier : Roncaglia, international argentin. Labrune me dit : “Putain, dans l’après-midi tu as trouvé, ça fait 4 jours qu’on galère” », a déclaré Yvan Le Mée.
« Bielsa, qu’est-ce qu’il dit ce grand Monsieur, cette belle personne, “j’en veux plus du joueur” »
Il a ensuite expliqué pourquoi Facundo Roncaglia n’avait finalement pas signé à l’OM : « J’ai appelé l’agent, j’ai fait tout ce qu’il fallait, j’ai parlé à la Fiorentina, j’ai passé l’après-midi dessus. Il revient le lendemain, me dit : “C’est bon le coach est super content, mais il ne croit pas que ça se fera”. On va au bout, on bosse 3-4 jours. La Fiorentina au bout d’un moment, Paulo Sousa dit “je ne veux pas que le joueur s’en aille”, le joueur va faire la guerre à Paulo Sousa. Tout un bordel. On arrive à clôturer le dossier qui était vraiment un gros bordel, on avait fait venir l’agent à Marseille dans les bureaux. Et au moment où on arrive pour finaliser, Bielsa, qu’est-ce qu’il dit ce grand Monsieur, cette belle personne, “j’en veux plus du joueur”. Pourquoi ? Parce que ça vient de moi, que j’ai trouvé la solution, pas lui ou les gens qui travaillent avec lui. Et comme ça vient de moi, pour carrer le projet, il refuse. C’est l’année où il s’est barré. Il ne traitait pas bien les joueurs, il n’était pas correct avec les dirigeants. »