Alors qu’il est le président qui a vu Neymar s’en aller au PSG à l’été 2017, Josep Maria Bartomeu est revenu sur le départ de l’international brésilien et le travail délicat pour sa succession.
Le Paris Saint-Germain n’en était pas à son coup d’essai cet été lorsqu’il s’est attaché les services de Leo Messi dans le cadre d’un transfert libre après que le FC Barcelone n’ait pas été en mesure de prolonger son contrat en raison de ses soucis financiers. Et pour cause, il y a quatre ans, le club de la capitale avait frappé un énorme coup sur le marché des transferts en déboursant les 222 M€ de la clause libératoire de Neymar. Un tel montant parait impossible à atteindre pour un club à l’époque, mais le PSG l’a bel et bien fait, faisant ainsi du Brésilien désormais âgé de 29 ans le joueur le plus cher de l’histoire, aucun autre n’ayant pour l’instant fait l’objet d’un transfert aussi élevé pour l’instant.
« Son départ a modifié l’équilibre »
Et au moment de revenir sur cet épisode douloureux à tous les égards pour le Barça, Josep Maria Bartomeu ne cache pas que le départ de Neymar l’a conduit à remettre en question une partie de sa gestion avec les clauses libératoires des joueurs du FC Barcelone, l’ancien président du club catalan comprenant alors que celles-ci n’étaient pas assez élevées pour contrecarrer la puissance financière d’écuries telles que le PSG. « Une gestion avant et après le départ de Neymar ? Non, mais son départ a modifié l'équilibre après qu'un club-Etat ait payé sa clause de 222 M€. Et nous avons craint pour Messi, avec sa clause libératoire de 400 M€ était abordable. Cela a entraîné des changements et nous avons renouvelé Messi en novembre pour quatre ans avec une clause plus élevée (700 M€). Nous avons signé Dembélé et Coutinho, ce qui a permis au Barça de disposer d'autres joueurs pour compenser le départ d'un joueur de classe mondiale comme Neymar », a-t-il expliqué ce vendredi dans les colonnes de Mundo Deportivo. Par la suite, comme le rappelle Josep Maria Bartomeu, la direction du FC Barcelone a fait le choix de miser sur Ousmane Dembélé et Philippe Coutinho pour pallier le départ de Neymar. Cependant, on ne peut pas dire que ces deux joueurs ont eu le rendement escompté, le Français se montrant globalement décevant malgré une belle saison 2020/2021 quand le Brésilien n’a, de son côté, jamais convaincu. Toutefois, au cours de son entretien accordé à Mundo Deportivo, celui qui a démissionné de la présidence du Barça à l’automne 2020 à la suite d’une motion de censure contre lui a tenu à relativiser les choses. « Ça n’a pas marché ? Dembélé n'a pas eu de chance, c'est un grand joueur et j'espère que maintenant, après une autre blessure, il va montrer ses qualités. En 2020, après le "non" à un départ d’Ansu, un club anglais nous a demandé de signer Dembélé pour plus que ce que nous avons payé pour lui. Mais nous comptions sur lui. Et en janvier 2018, nous avons signé Coutinho, l’un des meilleurs de la Premier League et pour des circonstances que je ne connais pas, il n'a pas réussi comme nous le voulions et comme il l'a fait en Premier League et dans son équipe nationale. Espérons qu'il pourra faire ressortir cette qualité cette année », a plaidé Josep Maria Bartomeu. Il en reste que le plus décevant des deux hommes reste Philippe Coutinho. À tel point que la question d’un départ dans le cadre d’un transfert définitif est de nouveau sur la table depuis quelques jours après le rachat de Newcastle United, et ce en dépit de la confiance que lui accorde Ronald Koeman. L’ancien joueur de Liverpool a désormais toutes les chances de rester comme un grand flop pour le FC Barcelone, et ce alors même que l’idée de sa venue faisait l’unanimité en interne à l’époque. « C'est une recrue que les entraîneurs voulaient. Ça a commencé à se préciser quand Iniesta nous dit que ce serait sa dernière saison. Nous avons essayé de le convaincre de continuer pour une année supplémentaire mais il a préféré ne pas le faire et nous avons cherché des remplaçants. Coutinho est un joueur qui a fait ses preuves et il est vrai que Messi, Suárez et d'autres ont insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une grande recrue qui allait être le remplaçant naturel d’Iniesta dès la première minute de son départ », a soufflé Josep MariaBartomeu.