Mercato - OM : Villas-Boas, «head of football»... Et si Eyraud préparait un coup de tonnerre ?
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Plus le temps passe, plus la recherche d'un nouveau «head of football» s'éternise. Jacques-Henri Eyraud ne manque pourtant pas d'opportunités dans ce dossier, tandis qu'André Villas-Boas de son côté continue de faire son marché et de préparer son propre mercato. Peut-être un indice fort sur les réelles intentions de l'OM...

Mais à quoi joue Jacques-Henri Eyraud ? La question a le mérite d'être posée puisque le 14 mai dernier, Andoni Zubizarreta quittait le club laissant vacant le poste de directeur sportif. Dans la foulée, le président de l'OM révélait avoir tout prévu pour la succession du Basque... depuis octobre. « À l'automne dernier, j'avais prévenu Andoni que je recruterais un directeur général chargé du football. On en a reparlé plusieurs fois. Cette personne va arriver pour la nouvelle saison, avec des fonctions élargies, y compris sur l'aspect économique », confiait-il, annonçant être en quête d'un « head of football » qui « viendra du football et non du marketing et de la finance comme j’ai pu l’entendre ici ou là. » Et pourtant, cela fait deux mois qu'Andoni Zubizarreta est parti, et l'OM n'a toujours pas trouvé son remplaçant alors qu'Hugues Ouvrard a été désigné directeur général. Mais au-delà de ça, aucun nom ne semble se dégager concrètement et Jacques-Henri Eyraud semble même vouloir faire traîner ce dossier qui prend des allures très intrigantes.

Eyraud fait traîner le dossier du «head of football»

En effet, si l'Olympique de Marseille ne suscitait aucun intérêt et qu'aucun dirigeant ne se proposait, le retard dans ce dossier se comprendrait. Mais c'est loin d'être le cas. Comme le rappelle Le Phocéen, l'OM reste attractif et s'est vu offrir les services de plusieurs dirigeants, que ce soit par l'intermédiaire d'agents comme Fabrizio Ravanelli, ou de leur propre initiative à l'image Michael Emenalo, ancien directeur sportif de l'AS Monaco et de Chelsea, ou Pablo Longoria. Mais comme Pep Segura et Lorenzo SerraFerrer, ces profils ne semblent pas convenir aux exigences de Jacques-Henri Eyraud, au contraire d'Olivier Pickeu. L'ancien dirigeant d'Angers coche en effet beaucoup de cases, à l'image de sa connaissance du marché français ou de sa maîtrise du trading. Mais alors qu'il a déjà eu deux entretiens avec CAA Sports, le cabinet de chasseurs de tête mandaté par l'OM, Olivier Pickeu n'a toujours aucune nouvelle de la direction olympienne qui devrait pourtant être pressée à l'idée de nommer son nouveau patron du secteur sportif alors que le mercato est lancé...

Villas-Boas se met en mode directeur sportif

Et si finalement l'OM n'était pas si pressé que cela ? En effet, en attendant la nomination d'un directeur du football, André Villas-Boas a pris les choses en main et s'occupe clairement du recrutement. C'est lui qui a œuvré en coulisses pour attirer Pape Gueye, dont le contrat arrivait à échéance le 30 juin avec Le Havre. D'autre part, d'après L'Equipe, le technicien portugais aurait déjà établi un short-list d'une quinzaine de noms qu'il aurait présentée à Frank McCourt et Jacques-Henri Eyraud lors d'une visioconférence. Désireux d'attirer un défenseur central, André Villas-Boas serait d'ailleurs très actif sur la piste menant à Leonardo Balerdi (21 ans) qui évolue au Borussia Dortmund et donc le profil séduit l'entraîneur de l'OM qui veut également un attaquant et un latéral gauche. Il y a quelques semaines, le nom de Daler Kouziaïev, milieu de terrain russe du Zenith Saint-Pétersbourg a également circulé. Une piste activée par André Villas-Boas, qui aurait parfaitement conscience des difficulté financières de l'OM. Mais cela ne l’empêcherait pas d'être optimiste selon L'Equipe qui imagine le Portugais tenter quelques prêts. « Il peut trouver deux ou trois joueurs en prêt pour ajuster son équipe », confie même un agent dans les colonnes de La Provence. Très affecté par le départ d'Andoni Zubizarreta, André Villas-Boas n'aurait peut-être pas très envie de collaborer avec un nouveau dirigeant, et Jacques-Henri Eyraud, en charge de la partie financière des discussions, pourrait également être réticent à l'idée d'imposer un nouveau patron du secteur sportif à son entraîneur compte tenu du passé récent entre les deux hommes. Cela pourrait en tout cas expliquer que l'OM ne se précipite par l'idée de nommer son « head of football » qui pourrait bien débarquer plus tard que prévu. En attendant, André Villas-Boas gère tout. 

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