Mercato - OM : PSG, Qatar... Cette nouvelle sortie forte sur la succession de McCourt !
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Alors qu'Al-Walid Bin Talal serait en négociations pour racheter l'OM, l'idée de concurrencer le Qatar et le PSG sur leurs terres en Ligue 1 ne serait pas pour déplaire aux Saoudiens.

Depuis quelques jours, le nom d'Al-Walid Bin Talal est sur toutes les lèvres du côté de Marseille. Et pour cause, l'hommes d'affaires saoudiens serait en discussions avec Frank McCourt afin de racheter l'OM et y lancer un grand projet basé sur un budget mercato qui s'annonce monstrueux pour cet été. Mais l'idée d'investir au sein du club phocéen n'a rien d'anodin. En effet, comme l'explique au PhocéenDavid Rigoulet-Roze, spécialiste de la péninsule Arabique pour l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), l'idée de l'Arabie Saoudite serait de venir concurrencer le Qatar, propriétaire du PSG par le biais de QSI depuis 2011, en Ligue 1 et ainsi entretenir la rivalité entre les deux pays du Golfe par le biais de la rivalité PSG-OM.

«La rivalité géopolitique serait transposée sur la traditionnelle rivalité PSG-OM»

« Cette rumeur est intéressante, car elle représenterait très clairement un enjeu géopolitique au-delà de l'aspect purement sportif. Déjà, elle permettrait au prince héritier de redorer son image après la sombre séquence des arrestations du Ritz-Carlton en laissant Bin Talal en quelque sorte reprendre ses affaires après en avoir été un des malheureux protagonistes. Ce serait donc bénéfique pour l'Arabie Saoudite de laisser mettre en avant un businessman de cette stature dont les investissements financiers s'inscriraient dans le développement d'une stratégie de soft power. En l'occurrence, on peut parler d'une "diplomatie du sport" à l'instar du Qatar, voire des Emirats arabes unis, en achetant des clubs et en organisant des compétitions sportives. Si la rumeur devait être avérée, Bin Talal pourrait, bon gré mal gré, représenter une forme de relais de l'état saoudien dans une stratégie à double détente : celle du sport-washing destinée à lisser l'image du royaume en investissant le domaine valorisant du sport, particulièrement du football, mais aussi de celle spécifiquement destinée à affronter le Qatar en Ligue 1. La rivalité géopolitique entre les deux pays du Golfe serait ainsi transposée sur la traditionnelle rivalité PSG-OM et ce serait tout sauf anodin », assure-t-il au média marseillais.

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