Ancien conseiller international du football au FC Barcelone, Ariedo Braida a attaqué en justice son ancien club pour licenciement abusif. Une nouvelle épine dans le pied de Josep Maria Bartomeu qui pourrait quitter son poste dans les prochaines heures.
Les heures de Josep Maria Bartomeu à la tête du FC Barcelone seraient comptées. Selon plusieurs médias espagnols, le président catalan pourrait démissionner de son poste de président. La fin d’un feuilleton qui aura duré plusieurs mois. Élu en janvier 2014, Josep Maria Bartomeu a perdu la confiance des socios après la débâcle lors du Final 8 de la dernière Ligue des champions (défaite 8-2 face au Bayern Munich), mais aussi après que Lionel Messi ait fait part de ses envies de départ durant le mercato estival. Par ailleurs, la situation financière du FC Barcelone est alarmante et fragilise la position de la direction. Le président du club catalan n’a d'ailleurs pas hésité ces derniers jours à demander, une nouvelle fois, aux joueurs de baisser leur salaire. Une demande qui n’a pas plu à plusieurs cadres du vestiaire qui ont montré leur désapprobation. Dans l’œil du cyclone, Josep Maria Bartomeu traverse une période compliquée et son mandat pourrait prendre fin prématurément. En effet, le dirigeant fait l’objet d’une motion de censure et la Generalitat de Catalogne a confirmé que le référendum pour le vote de défiance pourrait bien se dérouler les 1 et 2 novembre prochain. Mais selon la Cuatro, le président pourrait ne pas attendre le vote et annoncer ce lundi sa démission, et ce alors qu’une nouvelle affaire pourrait ressurgir du côté du FC Barcelone.
« Ils ne me valorisaient pas, ils me manquaient un peu de respect à la fin »
Arrivé au club blaugrana en tant que conseiller et recruteur en 2015, Ariedo Braida a été licencié de son poste en août 2019. Un départ forcé qui ne passe pas auprès de l’ancien directeur sportif du Milan AC qui a attaqué la formation blaugrana en justice pour licenciement abusif. Dans un entretien à Radio Marca, Ariedo Braida a vidé son sac et est revenu sur les tensions avec le FC Barcelone. « Je suis allé au Barça parce qu'ils m'ont demandé. Au début j'étais plutôt bon, ils m'ont expliqué qu'ils allaient créer une commission des sports qui serait composée du président Bartomeu, du vice-président Javier Bordas, de Jordi Mestre, d'Albert Soler et de moi pour les signatures. Eh bien, cette commission n'a jamais commencé. On aurait dit qu'il allait le faire, mais il s'est arrêté. J'ai travaillé pendant de nombreuses années dans un grand club similaire au Barça comme Milan, je suis très professionnel et j'essaie toujours de faire du bon travail, mais cela n'a pas été apprécié à Barcelone. En tout cas, c'est la vie, je dois passer à autre chose. Le 1er décembre, nous avons un procès, même si je pense que nous n'y arriverons pas parce que je veux et j'espère que nous trouverons une solution avant la date. Au début ils ne me valorisaient pas, ils me manquaient un peu de respect à la fin. Voilà comment je le vois. Je n'ai aucun doute sur mon professionnalisme et ma personne. Par conséquent, avec ce litige, je ne veux que le respect que je pense mériter. Rien de plus. Je ne veux me battre avec personne, je cherche juste une solution pour mon cas. Il me restait deux ans sur mon contrat et ils m'ont licencié sans aucune explication. Mais ce que je vous disais auparavant, j'espère que nous pourrons trouver un accord et nous sommes tous heureux ».
Une relation avec Bartomeu inexistante
Dans un second temps, Ariedo Braida est revenu sur sa relation compliquée avec Josep Maria Bartomeu. « En réalité je n'avais rien à voir avec lui. Au début c'est vrai que nous avons un peu parlé, mais plus tard c'était inexistant. C'était également nouveau pour moi car normalement à Milan, j'avais des contacts avec mon supérieur. Je pense que parler une fois par an, ce n'est pas avoir une bonne relation. Je l'ai rencontré plusieurs fois dans le complexe sportif et nous nous sommes salués, mais j'avais très peu de relations avec lui. Nous ne parlions pas tous les jours ni toutes les semaines. » Toutefois, malgré des différends avec son ancien président, l’Espagnol ne veut pas prendre position contre Bartomeu alors que la motion de censure pourrait entraîner le départ du dirigeant. « Je n'ai de préférence pour personne. Je veux juste être une personne loyale et sincère avec moi-même. »