Furieux suite à la prestation de son équipe face au Stade de Reims, Roberto de Zerbi avait exigé de ses joueurs qu'ils dorment à la Commanderie samedi soir, tout en supprimant leurs journées de repos du dimanche et du lundi. Une décision qui a irrité certains membres du groupe. Mais pour le préparateur mental Denis Troch, cela pourrait se révéler bénéfique.
Roberto de Zerbi ne fait pas dans la demi-mesure. Lorsque son équipe affiche un visage déplaisant, il sévit. Après la défaite de l’OM face au Stade de Reims, le technicien italien n’a pas fait dans le sentimentalisme en demandant à ses joueurs de dormir à la Commanderie samedi soir, tout en supprimant leurs journées de repos du dimanche et du lundi. Cette décision a provoqué de vives tensions dans le groupe, qui aurait pu se disloquer. Mais questionné par L’Equipe, Denis Troch préfère s’attarder sur les effets bénéfiques d’un tel choix.
« La privation est une forme d’éclectochoc »
« Rassembler permet de recadrer l’attention et d’observer les comportements. Après c’est que j’appelle la règle des 5C : « C’est con mais c’est comme ça ». Vous avez abusé de l’espace qu’on vous a donné, donc on revient à des choses simples qui rappellent les valeurs, les intentions, et doivent inspirer la réussite. Dans une saison, il y a toujours des « hors-la-loi », des joueurs ou des groupes qui partent dans le mauvais sens. Il y a alors besoin d’un rappel à l’ordre. La privation est une forme d’éclectochoc » a déclaré le préparateur mental.
De Zerbi est averti
A condition pour l’entraîneur de bien justifier sa décision. « Quand il y a urgence dans les résultats, l’entraîneur a parfois besoin de casser les codes et la routine. C’est toujours bien de sortir des habitudes du quotidien. Mais il faut veiller à bien présenter les choses : si c’est en mode punition comme à l’école maternelle, des groupes peuvent le faire payer » a confié Charles Diers, ancien capitaine du SCO d’Angers.