Barça - PSG : Mbappé monstrueux, Verratti et Paredes dans un grand soir !
Alexis Bernard -
Rédacteur en chef
Footballeur presque raté, j’ai choisi le journalisme car c’est l’unique profession qui permet de critiquer ceux qui ont réussi. Après avoir réalisé mon rêve de disputer la Coupe du Monde 2010 (en tribune de presse), je vis de ma passion avec le mercato et les grands événements sportifs comme deuxième famille.

Dans un match au sommet entre le Barça et le PSG, la bande à Kylian Mbappé a sorti le grand, le TRÈS grand jeu (1-4, triplé du Français). Une victoire nette, sans bavure et sans aucune fausse note pour les Parisiens, pour ce huitième de finale aller de Ligue des Champions.

Keylor Navas : 6/10

Après avoir fait son retour contre Nice le week-end dernier, Keylor Navas a logiquement été titularisé. S’il est parti du bon côté sur le pénalty de Messi, le gardien parisien n’a pas fait de miracle face au pied gauche de l'Argentin, pour l'ouverture du score (1-0). Un match sérieux derrière une défense impeccable, même s’il aurait pu faire payer Paris au prix fort une relance totalement manquée, contrée par un Antoine Griezmann qui a vu le ballon passer à moins d’un mètre du cadre…

Layvin Kurzawa : 5/10

Face à un Ousmane Dembele très remuant (le meilleur Barcelonais ce soir), Layvin Kurzawa a eu du travail. Coupable sur le pénalty (sa jambe heurte le pied de De Jong), le Français a ensuite commis quelques bourdes (une glissade incompréhensible qui aurait pu coûter un second but). Beaucoup mieux par la suite, avec plusieurs actions offensives et notamment une frappe détournée par Ter Stegen. Il est également à l'origine de l'égalisation de Kylian Mbappé.

Presnel Kimpembe : 7/10

Contrôler Lionel Messi est devenu une spécialité pour Presnel Kimpembe. Et s’il n’a pas été aussi impérial que par le passé face à l’Argentin, le Français sort un match sérieux et déterminé. Très peu d’erreur, des relances très propres et un duo qui fonctionne à merveille avec Marquinhos.

Marquinhos : 8/10

A-t-il un défaut ? On peut raisonnablement se poser la question en voyant la nouvelle copie du capitaine parisien ce soir. Rarement pris à défaut, le Brésilien a piloté sa défense et rassurer tout son monde, notamment dans les rares temps forts catalans.

Alessandro Florenzi : 6,5/10

A l’image du Kurzawa, Florenzi a montré quelques faiblesses sur son côté, notamment en première période. Contrairement au Français, l’Italien n’a toutefois pas commis d’erreur majeur. Passeur décisif, il a montré un bien meilleur visage en seconde période. Remplacé par Thilo Kehrer (en l’assaillant de consignes, preuve de sa concentration et d’un état d’esprit de guerrier), Florenzi montre qu’il est bien le n°1 à ce poste de latéral droit.

Idrissa Gueye : 6/10

En prenant un carton jaune très tôt dans la partie (20e), Idrissa Gueye ne s’est pas facilité la tâche. Mais le Sénégalais a montré beaucoup de sérieux dans le difficile exercice d’exister au milieu du terrain dans un match contre le Barça. Intelligemment remplacé à la mi-temps par Pochettino, pour éviter de se retrouver à 10, Gueye a fait le boulot et laisser Ander Herrera faire une belle rentrée, au métier (6,5/10).

Leandro Paredes : 8,5/10

Quand il est comme ça… Paris n’a aucune raison de le laisser partir ni de s’en servir comme monnaie d’échange pour aller chercher un Christian Eriksen ou Dele Alli. Concentré, appliqué et surtout capable de distribuer des passes d’une autre dimension, ce Paredes-là est un bonbon. Pas de carton, 92% de passes réussies et 1 passe décisive pour Moise Kean et une ouverture de génie pour Alessandro Florenzi sur le 2e but du PSG : chapeau, Monsieur Leandro.

Marco Verratti : 9/10

Marco n’a pas pris de carton. Marco sera là au match retour. Marco a été énorme, de bout en bout. Et avec un Marco à ce niveau, Paris joue à 12. Sans la performance XXL de Mbappé, l’Italien aurait été l’homme de ce match qu’il a dominé de la tête et des épaules. Et même s’il a trouvé le temps d’aller gronder l’arbitre, ne pas prendre de carton était indispensable. Il l’a fait, bien aidé par Pochettino, qui l’a sorti à la 73e, remplacé par Julian Draxler, qui continue de profiter de son aventure parisienne dans l’indifférence générale, malgré un éclair de génie sur le quatrième but.

Moise Kean : 8,5/10

Préféré à Pablo Sarabia, Moise Kean devait donner raison à son entraîneur. Il a fait bien mieux que ça… Il a tout simplement sorti son meilleur match depuis son arrivée à Paris, dans sa globalité. Bosseur à plein temps, il a défendu autant qu’il a pesé sur son côté droit. Dos au jeu, c’est un crack. Il sait garder le ballon, gêné systématiquement son défenseur et se retourner dès qu’il y a un mini ouverture. Précieux buteur pour un 1-3 coup de grâce (bien aidé par un Clément Lenglet des grands soirs…), Kean a sorti le grand jeu. Remplacé en fin de rencontre (85e) par Danilo Pereira, qui a réussi son entrée en jeu avec des ballons récupérés et de la densité physique importante pour la fin du match.

Kylian Mbappé : 9,5/10

Au 10 Sport, on aime les numéros 10. Et les 10 sur 10. Mais pour éviter de polir le melon du gamin, on va prendre quelques centimètres de distance avec la perfection pour lui coller un 9,5 sur la poitrine. Et lui dire Merci, parce que ce qu’il vient de faire justifie tous les éloges dont il est l’objet depuis maintenant 5 ans. Ce triplé est déjà gravé dans toutes les mémoires, comme il avait déjà giflé la planète foot contre l’Argentine ou encore avant, lors de ses premières sorties avec Monaco, en Ligue des Champions (Manchester City, remember ?). En Espagne, il se murmure qu’il peine à franchir des paliers depuis quelques temps et qu’il serait temps de quitter Paris pour éviter trop de stagnation. Visiblement, les experts ibères ont eu un petit élément de réponse ce soir. Masterclass du petit génie et les félicitations de notre jury, totalement conquis par sa performance, sa précision, son état d’esprit et son sans-faute in-té-gral.

Mauro Icardi : 8/10

Il n’a manqué qu’un petit but à cet attaquant si précieux pour que son match soit parfait. Mais son travail de l’ombre a suffi, ce soir. Un peu trop altruiste en début de rencontre, l’Argentin n’a pas baissé le pied de toute la rencontre. Et si Mbappé a pu autant briller, il le doit à Verratti, Paredes mais aussi son comparse d’attaque, l’ami Icardi.

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