Légende du catch controversée, Hulk Hogan est mort le 24 juillet dernier, à l’âge de 71 ans. Apparu pour la dernière fois dans un show de la WWE au début de l’année, l’Américain avait été chahuté par le public de l’Intuit Dome de Los Angeles en raison de son soutien à Donald Trump, mais également pour des propos racistes tenus dans un cadre privé et qui ont fuité il y a une dizaine d’années.
C’est la dernière image qui restera de Hulk Hogan à la WWE, loin de celles des années 1980 où la star américaine décédée le 24 juillet dernier semblait intouchable. Pour l’arrivée de son show historique "RAW" sur la plateforme Netflix le 6 janvier 2025, la compagnie de catch avait décidé de rappeler le temps d’une séquence son ancienne tête de gondole, accueillie sous les sifflets de l’Intuit Dome de Los Angeles après son soutien en faveur de Donald Trump, dans une ville acquise aux démocrates.
« Ça l'a dévasté », témoigne un très proche de Hulk Hogan
Cela faisait une décennie que le nom de Hulk Hogan était également associé à un scandale raciste, après la divulgation de propos tenus au début des années 2010 pour évoquer la relation de sa fille avec un homme noir. Écarté dans un premier temps par la WWE, et exclu du Hall of Fame, le célèbre catcheur au bandana jaune avait ensuite été réhabilité, sans pour autant faire l’unanimité auprès du public. Mais ce 6 janvier 2025 fut un tournant pour Hogan. « Ça l'a dévasté », a révélé son ami Jimmy Hart, présent à ses côtés ce soir-là, dans le podcast Stories with Brisco and Bradshaw. « Quand nous sommes revenus (dans les coulisses, NDLR), il a dit, 'Que s'est-il passé à ton avis ?' J'ai dit, 'Hulk, c'est simple, état bleu (démocrate), état rouge (républicain). Boom ». A l’époque, le Daily Mail avait déjà révélé que l’Américain avait été stupéfait par le traitement réservé par le public de la WWE. « Il a été instantanément déçu que les fans se retournent contre lui. Mais il n'était pas énervé », indiquait une source au média britannique.
Cette semaine, dans un entretien accordé à TMZ, l’ancien patron de la WWE Vince McMahon, écarté de sa propre compagnie depuis les accusations d’agressions sexuelles qui le visent, est monté au créneau pour défendre son ancienne star. « Ça n'a pas été fait correctement. Je suis certain qu'il était abattu après ça, estime-t-il, sans manquer de tacler la compagnie qu’il a dirigée durant quatre décennies. J'étais énervé parce qu'on se connaît depuis toujours, professionnellement et personnellement. Pour présenter ce super-héros hors du commun, on ne le fait pas venir juste comme ça. Il méritait quelque chose de vraiment spécial. Plus que n'importe qui, ils lui doivent ça. Ça avait été fait en mode : "Bon, voilà Hulk Hogan." J'étais en colère parce que ce n'est pas comme ça que je l'aurais fait, il méritait bien plus. »
Le soutien assumé à Donald Trump
Un an avant son décès, Hulk Hogan avait fait le show lors de la convention républicaine pour présenter le président américain alors en campagne, reprenant ses accroches de catcheur et arrachant son t-shirt comme à ses grandes heures. « Ce qui s’est passé la semaine dernière quand ils ont essayé de tuer le prochain président des États-Unis, c’était trop et j’ai dit : que la Trumpmania rende à l’Amérique sa grandeur ! », lança l’ancien champion de la WWE peu après la tentative d’assassinat dont avait été victime Donald Trump quelques jours plus tôt. Ce dernier a rapidement rendu hommage à Hulk Hogan, un « grand ami » et un « héros américain » à l’image de son mouvement MAGA, le décrivant comme « fort, solide, intelligent, mais avec un grand cœur ».