24 ans après l'Australie veut récupérer sa couronne
Arnaud De Kanel

À l’approche de la Coupe du monde de rugby 2023, Le 10 Sport vous propose une présentation de chacune des 20 équipes qui participeront au tournoi. Douzième épisode de cette série avec l’Australie qui débutera son tournoi le 9 septembre face à la Géorgie (18h00).

Membre du chapeau 2 au moment du tirage au sort, l’Australie a hérité d’un groupe largement à sa portée avec le Pays de Galles, les Fidji, la Géorgie et enfin le Portugal. Malgré des mauvais résultats dernièrement, l’Australie reste un gros morceau qui fait déplacer les foules françaises comme a pu le constater Eddie Jones. « Pour mes gars, c’est génial de découvrir tout ça. On avait expliqué aux gars que nous allions débarquer dans une ville plutôt passionnée de football, mais elle vibre aussi pour le rugby. J’étais dans les tribunes pour France-Ecosse, l’ambiance était dingue… Et dès notre premier entraînement, on évolue sous les yeux de 2000 spectateurs ! Demandez-leur, mais je crois que lorsqu’ils jouent en Super Rugby, il n’y a parfois pas autant de monde dans les stades ! C’est peut-être pour ça d’ailleurs que je les ai trouvés un peu stressés, allez savoir », a déclaré le sélectionneur des Wallabies. Assez pour se transcender et remporter une troisième étoile ?

L’Australie n’est pas au mieux

Longtemps considérée comme l’une des meilleures nations au monde, l’Australie a perdu de sa crédibilité à force de mauvais résultats. Avec 9 défaites pour seulement 5 victoires l’année passée, les Wallabies ont décidé d’évincer Dave Rennie en début d’année pour le remplacer par Eddie Jones. Un changement toujours pas payant car l’Australie arrive en France sans la moindre victoire en préparation puisqu’elle a été giflée par l’Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande et le XV de FranceL’Argentine a même fait tomber les Wallabies au mois de juillet. Malgré tout, le talent reste présent dans les rangs australiens qui devraient rallier à minima les quarts de finale, elle qui n'a jamais été éliminée en poule. En revanche, ce sera très compliqué d'aller chercher une troisième Coupe du monde fin octobre. Pour rappel, l'Australie court après le graal depuis 24 ans maintenant. 

L’effectif complet

Le 10 août dernier, le sélectionneur de l’Australie, l’expérimenté Eddie Jones, a dévoilé sa liste de 33 joueurs retenus pour participer à cette Coupe du monde. Au total, 25 joueurs vont découvrir cette compétition. Michael Hooper et Quade Cooper n’ont pas été appelés. Piliers : - Angus Bell, 22 ans, 1m92, 118kg - Pone Fa’amausili, 26 ans, 1m96, 138kg - Zane Nonggorr, 22 ans, 1m87, 130kg - Blake Schoupp, 24 ans, 1m80, 110kg - James Slipper, 34 ans, 1m86, 117kg - Taniela Tupou, 27 ans, 1m75, 135kg Talonneurs : - Matt Faessler, 24 ans, 1m83, 109kg - David Porecki, 30 ans, 1m85, 108kg - Jordan Uelese, 26 ans, 1m89, 122kg Deuxièmes lignes : - Richie Arnold, 33 ans, 2m08, 127kg - Nick Frost, 23 ans, 2m06, 118kg - Matt Philip, 29 ans, 1m99, 115kg - Will Skelton (capitaine), 31 ans, 2m03, 145kg Troisièmes lignes : - Langi Gleeson, 22 ans, 1m88, 112kg - Tom Hooper, 22 ans, 1m99, 122kg - Rob Leota, 26 ans, 1m90, 110kg - Fraser McReight, 24 ans, 1m84, 102kg - Rob Valetini, 25 ans, 1m93, 113kg - Josh Kemeny, 24 ans, 1m93, 104kg Demis de mêlée : - Issak Fines-Leleiwasa, 27 ans, 1m73, 82kg - Tate McDermott, 24 ans, 1m79, 77kg - Nic White, 33 ans, 1m75, 82kg Demis d’ouverture : - Gordon Carter, 22 ans, 1m89, 93kg - Ben Donaldson, 24 ans, 1m84, 87kg Centres : - Lalakai Foketi, 28 ans, 1m85, 101kg - Samu Kerevi, 29 ans, 1m86, 108kg - Izaia Perese, 26 ans, 1m80, 95kg Ailiers : - Jordan Petaia, 23 ans, 1m90, 98kg - Andrew Kellaway, 27 ans, 1m84, 97kg - Marika Koroibete, 31 ans, 1m80, 93kg - Mark Kawaqanitawase, 22 ans, 1m90, 96kg - Suliasi Vunivalu, 27 ans, 1m92, 100kg Arrière : - Max Jorgensen, 19 ans, 1m81, 88kg

Le programme de l’Australie

Membre du groupe C, l’Australie débutera son parcours face à la Géorgie le 10 septembre prochain avant d’enchaîner avec les Fidji, le Pays de Galles et enfin le Portugal. - 9 septembre, 18h00 au Stade de France (Saint-Denis) : Australie - Géorgie (M6) - 17 septembre, 17h45 au Stade Geoffroy-Guichard (Saint-Etienne) : Australie - Fidji (France 2) - 24 septembre, 21h00 au Groupama Stadium (Lyon) : Pays de Galles - Australie (TF1) - 1er octobre, 17h45 au Stade Geoffroy-Guichard (Saint-Etienne) : Australie - Portugal (France 2)

Les forces et les faiblesses de l’Australie

L’Australie pourrait s’en remettre à sa jeune garde pour démarrer un nouveau cycle. Le collectif n’est pas encore parfaitement rôdé, loin de là, mais les individualités peuvent faire la différence. Will Skelton et Richie Arnold, entre autres, sont amenés à porter cette équipe. Il faudra également surveiller le virevoltant Mark Kawaqanitawase, très en jambes face au XV de France récemment. Des individualités, l’Australie n’en manque pas, mais il y a des lignes où le vivier est faible. Cette équipe manque notamment d’un véritable buteur, un atout indispensable pour espérer aller loin dans la compétition. De plus, comme expliqué ci-dessus, la dynamique n’est pas bonne, elle est même catastrophique pour l’Australie qui reste sur 7 défaites lors de ses 8 derniers matchs. 

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