Un champion du monde échappe à l’OM à cause de l’ambiance ?
Thomas Bourseau

L’OM disposait d’une belle équipe avec trois champions du monde, à savoir Laurent Blanc, Christophe Dugarry et Robert Pirès à la fin des années 90. Mais le départ de Laurent Blanc en 1999 et le limogeage de Rolland Courbis quelques mois plus tard ont installé une ambiance « très négative » selon Pirès. De quoi l’inciter à plier bagage au terme de sa seconde saison à l’Olympique de Marseille.

Légende du football français et disposant du statut de champion du monde (1998) et champion d’Europe (2000), Robert Pirès n’a pas vécu que des bons moments à l’OM entre ces deux sacres. En effet, dès lors que Laurent Blanc s’en était allé du côté de l’Inter en 1999, tout a changé à l’Olympique de Marseille, et pas dans le bon sens.

Le départ de Laurent Blanc a tout changé pour l’OM ?

« Le déclic c’est au mercato d’été quand on perd Laurent Blanc qui décide de partir à l’Inter. Et c’est vrai que « Lolo »dans le vestiaire et sur le terrain, il était hyper important. C’était notre capitaine qui apportait un équilibre. Le fait de le perdre et de ne pas le remplacer, ça a été une perte pour nous, une perte pour Rolland Courbis et après ça a été un enchaînement de mauvais scores, de perte de confiance ». a commencé par confier Robert Pirès lors de son passage dans l’émission Zack en roue libre du streamer Zack Nani.

«Aux entraînements, tu vois que ce n’est pas sain comme esprit»

Par la suite, l’ailier de l’OM a révélé l’incompréhension du vestiaire de l’Olympique de Marseille quant au limogeage de l’entraîneur de l’époque : Rolland Courbis. Ce qui a mis en place une atmosphère quelque peu délétère au sein de la cité phocéenne et l’OM. « Après, ce que j’ai trouvé étrange, à la fin décembre, le club décide de limoger Rolland Courbis. Alors qu’on est 6ème ou 7ème du championnat. On est surpris que le club décide de limoger Rolland. Et à partir de ce moment là, c’était catastrophique. Il y a eu une cassure et puis avec les supporters ça se passe hyper mal et puis aux entraînements, tu vois que ce n’est pas sain comme esprit. Et si tu veux, de janvier à mai, qu’est-ce que c’était long. J’ai préparé l’après ».

«Il m’a dit : « Écoute, reste jusqu’au mois de mai et je te promets que s’il y a un club qui vient, tu es libre»»

Pour finir, Robert Pirès n’a pas manqué de s’attarder sur sa décision de quitter l’OM à l’été 2000 en partageant une discussion avec le regretté Robert Louis-Dreyfus, président de l’Olympique de Marseille à l’époque.

« J’ai demandé un rendez-vous avec Robert Louis-Dreyfus et je lui ai dit : « Écoutez président, si j’ai une offre en fin de saison, est-ce que la porte est ouverte ? ». Il m’a dit : « Écoute, reste jusqu’au mois de mai et je te promets que s’il y a un club qui vient, tu es libre ». À partir de ce moment-là je me dis, allez je fais l’effort pendant cinq mois, ça va être dur, je sais qu’on va galérer et que l’atmosphère va être très négative voire pourrie, mais au moins je fais l’effort de rester et je pense qu’on ne pourra rien me reprocher. Et c’est ce que j’ai fait et à la fin du championnat Arsène (ndlr Wenger) me voulait parce qu’il voulait remplacer (Marc) Overmars. C’est Arsène qui vient me chercher, qui entre en contact avec Marseille en disant : « Nous on veut Robert Pirès, combien est le prix ? ». Ça s’est fait entre eux et comme le président m’avait dit que s’il y avait un club la porte était ouverte, j’ai pris la direction de Londres et d’Arsenal ». Et ainsi, l’aventure de six années à Arsenal commençait pour Robert Pirès.

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