Recruté durant l'été 2011, Diego Lugano avait tout du joli coup pour le PSG qui venait de passer sous pavillon qatari. Et pourtant l'international uruguayen est l'un des plus gros flop de l'ère QSI, mais il justifie son échec à Paris.
L'été 2011 restera comme l'un des tournants majeurs dans l'histoire du PSG. Et pour cause, le Qatar, via son fonds d'investissement QSI, a décidé de racheter le club de la capitale avec lequel il a d'énormes ambitions. Par conséquent, le premier mercato de la nouvelle ère parisienne, mené par Leonardo fraîchement arrivé au poste de directeur sportif, est très agité puisque l'objectif est clairement de bâtir un effectif qui doit remporter la Ligue 1 et à moyen terme faire bonne figure sur la scène européenne. Dans cette optique, plusieurs joueurs sont recrutés à l'image de Diego Lugano qui débarque pour moins de 5M€ en provenance de Fenerbahçe. Le transfert de celui qui est le capitaine de la sélection uruguayenne ressemble à un très joli coup. Le roc de la Celeste doit ainsi amener sa rigueur défensive, son expérience et son mental d'acier à ce nouveau PSG. Mais force est de constater que son passage dans la capitale restera comme un échec puisqu'en janvier 2013, soit un an et demi après son arrivée, Diego Lugano rejoint Malaga sous la forme d'un prêt avant de rejoindre West BromwichAlbion l'été suivant après avoir disputé seulement 21 rencontres au PSG. Un échec qu'il tente de justifier.
Lugano justifie son échec au PSG
« Sportivement, je n’ai pas assuré, c’est vrai. J’aurais dû être plus important. Je me suis souvent demandé pourquoi… J’ai été un des premiers étrangers de l’ère QSI à débarquer. Leonardo m’avait donné la responsabilité de changer la mentalité du vestiaire, de le professionnaliser en quelque sorte. J’ai entamé cette transition mais c’était difficile de faire accepter ça. J’ai perdu pas mal d’énergie dans ce processus. Il fallait passer d’un PSG normal à un PSG millionnaire qui allait voir débarquer les plus grands joueurs du monde. C’était un gros changement. Il m’a manqué un peu de chance, le bon timing. On était sous le feu des critiques car on était le nouveau PSG. Tout cela a contribué au fait que le mariage n’a pas fonctionné comme je l’espérais. Je n’ai pas été aidé car le PSG n’était pas prêt à opérer de tels changements. Je suis resté quatre mois à chercher une école pour mes filles, je devais me débrouiller pour trouver un appartement, une protection sociale… Dans une nouvelle ville et sans parler la langue, ce n’était pas simple. Et c’est pendant ces 4-5 mois que j’ai dû jouer le plus, en étant préoccupé par ma famille. Ça ne se fait pas. Quand tu investis autant d’argent sur un joueur, tu ne peux pas l’accueillir comme ça. Ça m’a fatigué mentalement. Mais je crois que j’ai réussi à changer un peu les mentalités… J’ai essayé d’aider, de participer. D’ailleurs, au club, ils savent que j’ai participé au changement. C’est pour ça que lorsque je passe à Paris, je suis reçu comme un crack que je n’ai pas été sur le terrain ! (Rire.) J’en suis fier. J’ai été important dans cette transition silencieuse, difficile, mais très utile », confie-t-il à France Football.