Accusé de vol à l’OM, Pablo Longoria vide son sac
Thomas Bourseau

Au four et au moulin à l’OM, Pablo Longoria supervise chacune des opérations, que ce soit marketing, au niveau du marché des transferts ou bien pour la vie du club. Au point où, son implication est si grande, qu’il ait été accusé de se faire une petite commission sur certains transferts pour sa consommation personnelle. Le président de l’OM a remis les pendules à l’heure en faisant d’énormes révélations.

Pablo Longoria semble consacrer une grande partie de son temps à l’OM. Le président du club phocéen est même entré dans le conseil d’administration de l’Association européenne des clubs ces derniers jours. Une implication donc quasi totale de l’Espagnol à l’Olympique de Marseille qui ne l’a pas empêché d’être accusé de vol dans les caisses de l’OM. « La saison dernière, des insinuations selon lesquelles j’avais volé de l’argent avec les transferts sont arrivées jusqu’au groupe McCourt ».

«Pour me protéger, j’ai dû demander au groupe McCourt d’auditer toutes nos opérations»

Afin de prouver son innocence, Pablo Longoria a révélé à La Provence avoir fait une requête au propriétaire de l’OM qu’est Frank McCourt ainsi qu’au groupe qu’il dirige. « Pour me protéger, j’ai dû demander au groupe McCourt d’auditer toutes nos opérations par un cabinet indépendant, pour démontrer qu’on était transparent. J’ai donné tous mes comptes bancaires, mes téléphones, mes e-mails, tout… »

«J’ai tout donné, jusqu’à des conversations privées avec ma mère» 

L’audit mené à bien par ledit cabinet indépendant a lavé de tout soupçon Pablo Longoria, mais ce ne fut pas facile car cela a impliqué sa mère, couplé à un quotidien de plus en plus compliqué à l’Olympique de Marseille. « Il en est sorti qu’on était clean ! J’ai tout donné, jusqu’à des conversations privées avec ma mère. Tout ce que je disais hors de mon cercle de confiance sortait dans la presse. Il y a eu des insinuations par rapport à ma famille. Tous ces mouvements sont basés sur le fait de faire peur. ’Si tu fais ça, on va te calomnier, on va sortir un dossier sur toi’ : vous savez combien de fois je l’ai vécu ces derniers mois ? Beaucoup. C’est pour ça aussi que j’ai décidé qu’on ouvre un audit parce que je voulais donner à mon propriétaire de la confiance, lui montrer qu’il n’y avait rien ».

«On s’est posé la question : où est la limite ?»

Le président de l’OM n’a pas caché avoir tout juste appris que les limites étaient constamment repoussées à Marseille et avoue ne pas concevoir les menaces envers lui-même et ses dirigeants. « J’ai compris que ça avait dépassé la limite. On s’est posé la question : où est la limite ? Lundi, je me suis dit qu’elle était encore beaucoup plus loin que ce que je pensais. Cela avait commencé par des insinuations et ça arrive jusqu’à la menace. Je ne peux pas accepter ça, je ne peux pas entendre : ’À Marseille c’est comme ça’. C’est pour cela que l’on a dit mardi : ’Dans les conditions actuelles, il est impossible de travailler’. Vous me comprenez maintenant, non ? Ce n’est pas normal qu’un dirigeant de football soit menacé. Qu’il soit critiqué oui, on est payé pour ça. Mais menacé… ».

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