Alors que de nombreuses questions se posent concernant l'avenir du Qatar au PSG, notamment après la Coupe du monde 2022, Nasser Al-Khelaïfi semble particulièrement bien installé à Paris et lâche des indices concernant l'avenir du projet QSI.
Depuis 2011, le Paris Saint-Germain est entré dans une nouvelle ère. Et pour cause, le Qatar a racheté le club de la capitale par le biais de son fonds d'investissement Qatar Sports Investments. Depuis, les Qataris ont investi sans compter pour faire du PSG l'une des marques les plus puissantes dans le monde du sport. D'un point de vue marketing, le projet QSI est donc une impressionnante réussite, surtout en seulement 11 ans. Sur le plan sportif en revanche, le PSG a connu de nombreuses désillusions, notamment en Ligue des champions, l'objectif annoncé par QSI dès son arrivée. Par conséquent, certains observateurs s'interrogent sur la suite des évènements pour le club de la capitale. Et pour cause, l'ambition du Qatar était d'améliorer son image avant la Coupe du monde qui se déroulera sur ses terres en fin d'année. Qu'en sera-t-il une fois que le Mondial 2022 sera terminé ? QSI restera-il au PSG ? Plusieurs indices laissent supposer que ce sera le cas. Et Nasser Al-Khelaïfi laisse également entendre que le Qatar n'est pas venu pour rien.
Le Qatar a refusé des offres colossales pour le PSG
En effet, dans une large interview accordée à la BBC, le président du PSG, qui a pris une importance non négligeable dans le football européen grâce à son poste de président de l'ECA, révèle que le Qatar a refusé des offres de plusieurs milliards d'euros. « Imaginez qu'il n'y ait pas eu d'investissement au cours des dernières années. Le football se serait effondré, je vous le promets. Nous sommes un fonds d'investissement. Nous avons acheté le club pour 70M€. Nous avons depuis reçu des offres de plusieurs milliards. C'est la marque que nous avons construite comme un véritable investissement - à travers les équipes masculines et féminines. Les gens critiquent parce que c'est une richesse souveraine », assure Nasser Al-Khelaïfi. En refusant un tel bénéfice sur la revente du PSG, le Qatar envoie un signal fort sur ses ambitions pour le futur. D'ailleurs, le président du club de la capitale se réjouit des investissements consentis jusque-là qui peuvent bénéficier à tout le monde : « Qu'en est-il des autres formes de propriété ? Le rachat du sport par des fonds privés est-il synonyme de bienfait social ? Qu'en est-il des clubs dont le capital est détenu par des particuliers, est-ce une bonne chose ? Barcelone est un club détenu par des supporters avec une dette de 1,5 milliard d'euros - est-ce que cela fonctionne ? Notre investissement dans le PSG n'aide pas seulement un club. Imaginez que le PSG ne fasse pas partie de la Ligue française. Où la ligue trouverait-elle un fonds d'investissement pour investir 1,5 milliard d'euros, qui vont aux petits clubs pour investir ? Quand on regarde l'ensemble de ce que nous faisons, cela a permis de relever le niveau. » Enfin, Nasser Al-Khelaïfi évoque également la refonte des règles du fair-play financier. Et le président du PSG semble très satisfait, d'autant plus qu'il a travaillé sur les contours du nouveau FPF par le biais de son rôle de président de l'ECA. « Ce processus a commencé bien avant que je ne devienne président de l'ECA. Ensuite, l'ECA est une affaire de leadership collectif - notre ExCo, nos vice-présidents, notre conseil exécutif - de nombreux organes de décision, tous transparents, tous impliquant des clubs de toutes tailles. Pensez-vous, même si je suis président de l'ECA, qu'un club peut faire quelque chose que les 246 autres clubs et toutes les autres parties prenantes ne veulent pas ? C'est de la folie, mais les gens aiment à penser que j'ai un plan d'ensemble, que cela correspond à un scénario établi. En tant que président de club, si vous me disiez qu'il y avait un plafond salarial, je serais le premier à signer », ajoute le président du PSG. Par conséquent, Nasser Al-Khelaïfi semble très impliqué pour le futur du football européen et du club de la capitale ce qui prouver que le Qatar ne compte pas se désengager tout de suite et possède bien une vision sur le long terme.