PSG : Le Qatar a renoncé à un projet hallucinant à 400M€ !
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Président de l'ECA, en plus du PSG, Nasser Al-Khelaïfi est devenu l'un des hommes les plus puissants du football européen depuis l'échec du projet de la Super Ligue. Le dirigeant qatari est d'ailleurs revenu sur ce feuilleton et révèle qu'il a refusé d'en faire partie, malgré la possibilité de récupérer un chèque de 400M€.

Il y a quasiment un an, douze clubs ont décidé de se lancer dans le projet Super Ligue afin d'offrir une alternative à la Ligue des champions, jugée plus assez lucrative. Toutefois, parmi les frondeurs, neuf ont rapidement renoncé à se projet, à commencer par les clubs anglais qui ont cédé face à la pression populaire. A l'heure actuelle, ils ne sont plus que trois à n'avoir toujours pas dénoncé ce projet alors qu'une décision de la Cour européenne de justice est attendue dans le courant de l'année prochaine. Il s'agit du Real Madrid, du FC Barcelone et le Juventus. Le PSG de son côté avait immédiatement décliné l'invitation, se rangeant du côté de l'UEFA ce qui a permis à Nasser Al-Khelaïfi de devenir l'un des hommes les plus puissants du football européen. Le patron du club de la capitale a en effet été nommé président de l'Association européenne des clubs (ECA) après l'échec du projet. Le dirigeant qatari a succédé à Andrea Agnelli, président de la Juventus. Et Nasser Al-Khelaïfi ne regrette pas sa décision.

«J'aurais pu accepter le chèque de 400M€»

En effet, en marge d'une réunion de l'ECA, Nasser Al-Khelaïfi a été interrogé par la BBC sur la Super Ligue. Et le président du PSG est toujours autant remonté contre ce projet. « Avec l'ESL ou la non ESL - je déteste dire Super League - vous parlez de trois clubs. Ils savent qu'il n'y a aucune chance. Les gens meurent en Ukraine et n'ont nulle part où dormir - et nous nous battons pour la Super League ? Le problème des clubs de l'ESL est qu'ils ne sont pas stables. Ils n'ont pas de vision financière à long terme. Ils ne cessent de parler de leur contrat légal [avec l'ESL]. Ce qu'ils oublient, c'est que le football est un contrat social, ce n'est pas un contrat légal - ils agitent un morceau de papier », assure-t-il avant de justifier le refus du PSG de faire partie de ce projet, malgré la perspective alléchante d'un chèque de 400M€. « Je veux jouer ces matches - les grands matches, bien sûr que je le veux. Je sais ce que veut le public. Mais nous ne pouvons pas dire 'vous êtes un petit club, vous êtes exclu'. Il doit s'agir d'un système ouvert, sous l'égide de l'organe directeur, où tout le monde est respecté. J'aurais pu accepter le chèque de 400M€ de l'ESL. Ils m'ont invité. Et quand j'ai dit non, ils ont dit qu'ils ne m'avaient pas invité - ça les résume. Si j'avais juste pensé à moi, j'aurais pu le faire. Surtout pendant le Covid. Mais qu'en est-il de l'éco-système, des fans et des valeurs que vous représentez ? », s'interroge Nasser Al-Khelaïfi.

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