A Nice, Didier Deschamps a reconduit le même onze qu'à San Siro pour un précieux succès (1-3). En supériorité numérique pendant une période, les Marseillais ont pu compter sur un Lucho disponible, inspiré et encore buteur.
Trois faits de jeu qui sortent du lot. Deux à montrer dans les écoles de foot, l'un à tout de suite rayer de cette liste. Les deux premiers, deux buts absolument superbes. Celui de Niang, idéalement servi au point de penalty par Abriel à la suite d'une action collective d'envergure, relayée par la vitesse de Bonnart et la vista de Lucho. Action d'une fluidité absolue. L'égalisation de Coulibaly, dont la conception et la réalisation ne le sont pas moins, après une déviation géniale conclue par une demi-volée du pied gauche imparable pour Mandanda. Voici donc les bons côtés du derby entre Nice et Marseille. Intense, chaud, corsé. La facette plus sombre, hélas, est également arrivée. Elle est l''uvre d'Apam, sorte de capitaine abandonné à un triste sort teinté de vulgarité et de violence. Avant la pause, le défenseur central des Aiglons assène un coup de tête à Heinze et écope d'un carton rouge logique. En sortant, il croise la route de sa victime et n'hésite pas à l'alpaguer. Deschamps fait écran. Dans le couloir menant aux vestiaires, rebelote. Ses coéquipiers niçois s'interposent. Lamentable.
Valbuena, entrée décisive La suite ressemble à un attaque-défense du Gym, qui tient en infériorité numérique pendant toute une période en plaçant quelques escarmouches par Mounier. Solide mais cette unisson se craquèle devant les offensives olympiennes. Le passage à un 4-4-2 avec l'entrée de Valbuena est fatal aux Azuréensl. «Petit Vélo» déborde sur son flanc attitré, Niang remise de la tête pour Lucho, très disponible et qui crucifie l'excellent Ospina d'une volée de l'extérieur du droit. 2-1, puis 3-1 score final, après une louchette de Koné fraîchement entré en jeu. La patience a payé, la qualité technique aussi. Mais pas l'héroïsme de dix hommes engendré par la bêtise d'un seul, censé leur montrer l'exemple. La mémoire collective se rappellera également que Deschamps, qui comptait «faire le plein de points avant la trêve», a apporté la première pierre à son pari fou.