Droits TV : DAZN rejoint Cyril Hanouna !
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

DAZN et Cyril Hanouna partagent une cible commune : l'Arcom. Alors que la plateforme de streaming sportif fait face à une bataille juridique avec la LFP pour une partie des droits TV de la Ligue 1 impayés, son PDG critique le manque d'efficacité du régulateur audiovisuel français, déjà visé par l’animateur star de C8.

Le feuilleton des droits TV est (déjà) de retour. La LFP a entamé des procédures judiciaires contre DAZN, qui n’a payé que 50 % de son échéance pour la retransmission de huit des neuf journées de Ligue 1 chaque semaine. Interrogé par Le Figaro, Brice Daumin, le PDG de DAZN France, s’est défendu : « Nous avons été un peu surpris de la manière dont le plus gros diffuseur de la Ligue 1 est traité. On ne résout jamais rien devant un tribunal. »

« Créer un électrochoc »

DAZN est loin de son objectif initial (1,5 million) en ayant atteint le stade des 500.000 abonnés au début de l’année, incitant la plateforme à vouloir revoir les termes de l’accord. « Nous avons proposé à la Ligue, pour que le contrat qui nous lie soit respecté de part et d'autre, de le modifier en y incluant une part de paiement des droits fixe et une part variable, confie Brice Daumin à l'AFP. La LFP n'est jamais revenue vers nous. Alors, le 5 février, nous avons payé la moitié du montant dû, 35 millions, et mis les 35 millions restants sous séquestre en attendant une réponse de la Ligue. Pour créer un électrochoc. »

Comme Hanouna, DAZN cible l’Arcom

Pour sa défense, le PDG de DAZN France s’en prend à l’Arcom. S’il assure ne pas vouloir critiquer le gendarme de l'audiovisuel et du numérique, qui n’a « pas suffisamment de moyens » selon lui, Brice Daumin explique néanmoins que ses failles ont provoqué la situation actuelle : « L’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, ne travaille pas les week-ends. En Angleterre, on est capable de bloquer 10.000 liens en deux jours, en Italie, c’est 18.000. Et l’Arcom, c’est 5000 par an. Autrement dit, l’Italie réalise en un week-end ce que l’Arcom met trois ans et demi à faire! ». Et de conclure avec une punchline : « Lorsqu’on achète une casserole, on ne s’attend pas à avoir une passoire ». Une nouvelle charge contre l’Arcom, qui a déjà fort à faire avec les attaques répétées de l’animateur Cyril Hanouna après le non-renouvellement de la fréquence TNT de C8, qui cessera d’émettre le 28 février.

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