L’élection est presque devenue un marronnier, en Suède. Chaque année, le titre de meilleur joueur de Suède est décerné. Et chaque année, le plus gros melon du pays, Zlatan Ibrahimovic, rafle la mise. Si, jusqu’ici, la désignation ne prêtait pas à la polémique, les performances actuelles de Källström changent la donne.
Ce sont les deux hommes forts de la sélection. Ibrahimovic, 30 ans, 72 sélections et 28 buts, et buteur attitré de la formation suédoise. Källström, 29 ans, 87 sélections et 16 buts, patron du milieu. Hier soir, au gala annuel de la fédération scandinave, c’est Zlatan qui a obtenu le titre de meilleur footballeur du pays. Son sixième trophée, le cinquième à la suite.
Un titre, qui a provoqué une petite polémique au pays des pains grillés et des meubles en kits. Dans ses colonnes, le quotidien Svenska Dagbladet regrettait presque que « ce fut Zlatan… comme d’habitude ». Torbjörn Nilsson, ancien international, préfère la constance du Lyonnais (« il s’est constamment maintenu à un niveau élevé et il est régulier à Lyon ») aux éclairs du Milanais. La capitaine de l’équipe féminine, Caroline Seger, donne également son avis, tranché : « C’est le plus performant et c’est lui qui a marqué le coup-franc qui a propulsé la Suède à l’Euro ».
Le football est comme ça. Les attaquants empochent les trophées. Les autres travaillent dans l’ombre.