Il brise le rêve de Mbappé, il jubile
Jules Kutos-Bertin -
Journaliste
Tout petit, je m’étais promis d’avoir un métier en accord avec le football. Très vite, j’ai pris conscience que mes pieds ne suffiraient pas pour m’emmener là où je le voulais alors le journalisme est devenu une évidence.

Finaliste de la Coupe du monde pour la deuxième fois de suite, l’équipe de France s’est cette fois inclinée. Malgré le triplé de Kylian Mbappé et la folle remontée des Bleus, l’Argentine a décroché le graal après les tirs au but. Avant cela, Randal Kolo Muani avait la balle de match mais Emiliano Martinez s’est opposé à lui. Le gardien argentin n’a pas oublié cet arrêt historique.

L’équipe de France avait, au bout du pied de Randal Kolo Muani, sa troisième étoile. Mais Emiliano Martinez a brisé le rêve de tout un pays en stoppant miraculeusement la tentative de l’attaquant de l’Eintracht Francfort. Un arrêt qui restera comme un tournant dans l’histoire de la Coupe du monde. Malgré le triplé de Kylian Mbappé, la France a perdu. Et Emiliano Martinez savoure toujours autant.

«S'il te plaît, frappe-moi»

« Je n'ai pas réalisé son importance parce que c'était si rapide, je me souviens que nous sommes sortis rapidement en contre et que nous avons eu la dernière chance de gagner avec Lautaro (Martínez) d'une tête. Je n'ai pas pu l'apprécier comme je l'ai fait lorsque nous avons gagné la finale. C'était une jeu action rapide. Le ballon est repoussé par le gardien, il est bien repris de la tête par Otamendi, et quand Ota l'anticipe, il est contrôlé par le défenseur central et renvoyé dans le tas. Ota était déjà en avance parce qu'il l'avait repris de la tête et c'était un ballon parfait entre lui et Germán. Quand il a été laissé à Kolo-Muani, c'était un peu en diagonale. Je me suis dit : ‘Bon, je vais le couper lentement, je ne me suis pas précipité, sinon il aurait tiré par-dessus. Je devais lui laisser un angle pour que sa dernière vision soit le premier poteau. Puis j'ai joué avec ma main et mon pied, en priant 's'il te plaît, frappe-moi’ », explique le gardien champion du monde dans un entretien accordé à TyC Sports. 

Martinez est toujours sur un nuage

Emiliano Martinez insiste sur ce court instant juste avant la frappe de Kolo Muani. « Je voulais qu'il me frappe au visage, je me fichais de savoir où. Je voulais qu'il me tire dessus. Je ne me retourne pas, je ferme les yeux et je deviens tout dur et je dis 'frappe-moi, c'est tout ce que je demande'. Je suis tellement tendu et tellement dur qu'il rebondit en avant. Les jours passent, je vois le sauvetage et ça vous touche. Parfois ça rentre, parfois ça ne rentre pas, mais quand les choses vont dans votre sens en finale de la Coupe du monde, c'est magnifique », conclut celui qui a été élu meilleur gardien de l’année à la cérémonie The Best.

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