Alors que Guy Novès a récemment été démis de ses fonctions, l’ex-sélectionneur du XV n’en revient toujours pas.
Les Fêtes de fin d’année auront donc été fatales pour Guy Novès. Le technicien de 63 ans vient de se voir signifier la porte de sortie par BernardLaporte, et dans les colonnes de LaProvence ce lundi, Novès n’hésite pas à en remettre une couche sur son récent départ : « Même si mon expérience importante de vie personnelle et professionnelle m’a armé pour ne pas être surpris par certaines choses, je ne l’étais visiblement pas assez pour comprendre ce qui m’arrive aujourd’hui. Dès lors, je suis choqué et touché par la façon dont les événements se sont déroulés. À partir du moment où la presse a commencé à émettre des déductions sur un possible nouveau staff et que le nouveau sélectionneur (Jacques Brunel) avait dit à ses joueurs (à l’UBB) qu’il acceptait le poste, j’ai d’abord eu du mal à croire tout ça, parce que personne (à la FFR) ne m’en avait averti ».
« Moi, ce qui me sidère, c’est que l’on remette en question publiquement ma fonction »
« Par la suite, j’ai appris mon éviction, par le biais d’un de vos confrères, environ une heure avant qu’elle ne sorte dans les médias de manière officielle. Après, cinq jours plus tard, j’ai reçu un coup de fil de Bernard Laporte qui m’a exprimé le fait qu’il avait décidé de se séparer de moi, en m’énumérant quelques-unes des raisons. À la fin de cet entretien, il m’a simplement dit : "Si tu as besoin de moi, tu peux m’appeler, tu as mon numéro". Le plus dur encore pour moi, c’est qu’à l’issue de cet appel téléphonique, qui avait déjà été choquant en soi, j’ai reçu ma lettre de licenciement, le lendemain pour faute grave. Chacun emploie les mots qu’il veut. Moi, ce qui me sidère, c’est que l’on remette en question publiquement ma fonction, mon expérience de vie et professionnelle. Cela me choque d’autant plus que c’est extrêmement violent vis-à-vis de mon entourage et des miens. Je vais avoir 64 ans, j’en ai passé quarante dans un club (Toulouse). Si j’avais été quelqu’un de tordu, qui ne fasse pas son travail et qui ne s’investisse pas, cela aurait pu s’expliquer à la rigueur. Moi, j’ai une façon de manager, je l’assume. Je manageais des joueurs, des entraîneurs, un staff médical et de préparation physique. C’est ma vie, ma profession. Que cela soit remis en question aujourd’hui, de la façon dont ça m’a été présenté, ça me touche au plus profond de moi et ça touche tous ceux qui m’entourent et qui ont cru en moi pendant 25 ans », peste GuyNovès.