Venu pour gagner l’or, Kevin Mayer a finalement pris l’argent. Mais avec sa blessure au dos qui a failli le contraindre à abandonner, le Français s’est largement satisfait de cette performance.
Il était l’un des plus grands espoirs de médaille d’or, il repart avec l’argent. Comme à Rio en 2016. Un lot de consolation très appréciable quand on connaît la douleur avec laquelle Kevin Mayer a lutté pendant ces deux jours de compétition. A des années lumières de son meilleur niveau, le Français a donné tout ce qu’il avait sur ce décathlon, hésitant même à abandonner. Mais le recordman du monde s’est battu comme un mort de faim et a finalement arraché une belle médaille d’argent.
« C'est un ascenseur émotionnel qui est juste incroyable »
À l’issue de la dernière épreuve, Kevin Mayer est revenu sur ce décathlon où il aura beaucoup souffert, avant de triompher. « J'ai été au bord du précipice jusqu'à la fin. Les deux seules épreuves où j'ai réussi à m'en sortir sont celles où on n'était pas en sprint, à fond, à savoir le saut en hauteur et le lancer du javelot. Là, j'ai montré mon vrai potentiel, sans trop de gêne. Pour le reste, c'était juste faire sans trop de plaisir. Heureusement qu'il y avait ces deux épreuves où j'ai pris mon pied à 100%. Le reste, c'était le faire parce qu'il fallait le faire, parce que j'étais aux Jeux, parce que j'ai la chance d'être là. Je n'étais pas sûr de pouvoir débuter le décathlon. Et puis, j'ai regardé épreuve après épreuve, je n'arrivais pas à me projeter. Je me disais que ça pouvait se finir à n'importe quelle épreuve. Donc d'arriver à la fin du 1 500 mètres, la dernière épreuve, avec une médaille d'argent, c'est un ascenseur émotionnel qui est juste incroyable », a confié Mayer dans des propos rapportés par France TV.