Légende du saut à la perche, Renaud Lavillenie revenait aux JO de Tokyo pour tenter de décrocher une troisième médaille. Une blessure a cependant tout changé.
Médaillé d'or à Londres en 2012, puis d'argent à Rio en 2016, Renaud Lavillenie abordait ces jeux de Tokyo avec la ferme intention de retrouver son rang. Depuis 2018, l'ancien détenteur du record du monde à la perche semblait en perte de vitesse. Etait-il rattrapé par son âge (34 ans) ? L'Auvergnat avait à coeur de faire mentir ses détracteurs en retrouvant son rang aux Jeux Olympiques. Mais le perchiste s'est blessé à l'échauffement et n'a pu défendre ses chances. Il s'est arrêté à 5m70, trop loin des 6m02 d'Armand Duplantis, le médaillé olympique.
Lavillenie y a cru
Pourtant Renaud Lavillenie y a cru jusqu'au bout comme il l'explique dans des propos relayés par 20 minutes : ‹‹ Franchement, vu l’échauffement que je faisais, et je pense que je me connais assez bien, je vois pas comment je ne fais pas 5m92 [soit la 2e place derrière Duplantis. Je suis pas du genre à abandonner en claquant des doigts. Avec tout le boulot fait sur la cheville, c’était hors de question de bâcher le truc. J’ai pensé à tout, mais à chaque fois que je me posais la question de sauter, la réponse était « je donne tout » quitte à ce que je me fasse encore plus mal. J’ai aucune idée de la façon dont je le passe. C’est la tête qui m’a fait sauter, le corps avait juste à suivre. Le fait d’être un dur au mal et de débrancher le cerveau sur certaines zones, c’est ce qui m’a permis de sauver les meubles. C’est inconcevable de finir comme ça. Je ne me pose même pas la question de savoir où je serai en 2024››.